Travail du dimanche : la mairie de Paris durcit le ton

 
VIDÉO – Anne Hidalgo serait prête à saisir le Conseil constitutionnel si le gouvernement persistait dans son intention de créer des zones touristiques internationales par décret ministériel.
Pas de repos dominical pour la polémique qui oppose Anne Hidalgo et Emmanuel Macron sur le travail du dimanche. Selon Bernard Gaudillère, qui doit remettre mardi le rapport de la mission d’information et d’évaluation (MIE) sur le sujet, «il est hors de question pour la maire d’autoriser les grands magasins à ouvrir le dimanche», a indiqué au JDD ce proche de la maire de Paris et conseiller municipal lui-même.
Par ailleurs, Bernard Gaudillère considère qu’Anne Hidalgo serait prête à saisir le Conseil constitutionnel si le gouvernement persistait dans son intention de créer des zones touristiques internationales par décret ministériel, et non sur proposition du maire comme c’est le cas pour les zones touristiques actuelles. En revanche, le président de la MIE envisage un certain nombre de concessions possibles. En particulier sur le nombre de dimanches ouvrables (actuellement de sept par an et que Macron propose de porter à douze) ou encore sur les commerces dans les «gares internationales» parisiennes, ce qui exclut toutefois de facto la gare Saint-Lazare, qui ne dessert aucune cité étrangère.
Une «avancée sociale» pour six Français sur dix
En contrepoint de ces joutes, il apparaît que six Français sur dix (59 %) considèrent que l’extension du travail du dimanche prévue par le projet de loi Macron, «croissance et activité», constitue une «avancée sociale», selon un sondage Odoxa pour i-Télé publié samedi (échantillon de 1002 personnes sur Internet).
 
Le bras de fer se durcit entre le gouvernement et une partie du PS qui fait tout son possible pour rendre le plus clivant possible le projet de loi présenté la semaine dernière. Benoît Hamon, le ministre démissionnaire au côté d’Arnaud Montebourg en août, l’annonce dans un entretien au JDD: «Si les choses devaient en rester en l’état, je voterai contre les dispositions sur le travail dominical et, évidemment, je ne pourrai pas approuver cette loi.» Benoît Hamon, proche de Martine Aubry, utilise le même type d’arguments que la maire de Lille, faisant du repos dominical pour tous une affaire de civilisation et son extension, une «régression sociale».

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