Loi Macron : les députés PS ne voteront pas en l’état, avertit Filippetti

LES ECHOS | LE 15/12 À 10:34, MIS À JOUR À 13:39
L’ancienne ministre de la Culture et députée de Moselle Aurélie Filippetti a averti que les députés socialistes ne voteront pas la loi Macron en l’état – SIPA1 / 1

 
Les mesures sur le travail dominical continuent de diviser profondément la majorité. 
 
Emmanuel Macron devra-t-il revoir sa copie ? Pomme de discorde à gauche en raison de ses dispositions sur le travail dominical, le projet de loi pour la croissance et l’activité est loin d’emporter l’adhésion au sein du Parti socialiste. Après Martine Aubry qui a qualifié jeudi dernier le projet de loi de « régression », l’ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti a fait part de ses réticences lundi matin sur France Inter.
« Sur le travail dominical, ce que je constate aujourd’hui, c’est que le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, et pas seulement les frondeurs, bien au-delà des frondeurs, n’est pas prêt à voter en l’état cette loi », a déclaré la députée de Moselle qui avait quitté le gouvernement à la suite de l’éviction d’Arnaud Montebourg. Si elle est favorable à l’ouverture des librairies et des bibliothèques le dimanche, elle juge que l’ouverture des grandes surfaces n’est pas « pertinente ».
  
Trouver un compromis
De même, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, s’est déclaré dimanche favorable à un « compromis » sur la loi Macron. Sur France 3, il a posé des conditions au feu vert du PS, la première étant que « le repos dominical doit rester la règle, et il faudra que ceci soit dit ». La principale pierre d’achoppement entre le gouvernement et l’aile gauche du Parti socialiste est le chiffre de douze dimanches travaillés par an contre cinq actuellement.
L’ancien ministre PS Benoît Hamon a de son côté annoncé dans le Journal du dimanche qu’il voterait contre l’extension du travail dominical, mesure dans laquelle il voit une triple erreur, économique, sociale et sociétale. Le texte du ministre de l’Economie sera examiné à partir du 22 janvier à l’Assemblée nationale et en mars au Sénat.

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