Bricolage : l’accord social sur le dimanche retardé

Les Echos Philippe Bertrand | 13/01 | 02:00 | mis à jour à 15:30

Patronat et ­syndicats se ­retrouveront le 20 janvier.

Les syndicats redoutent une généralisation des ouvertures le dimanche. - Photo Patrick Allard/RéALes syndicats redoutent une généralisation des ouvertures le dimanche. – Photo Patrick Allard/RéA

Deux jours n’auront pas suffi à graver dans le marbre d’une nouvelle convention collective les contreparties liées au travail dominical dans les magasins de bricolage. Les syndicats ont décidé vendredi de ne pas signer. En accord avec le patronat, ils ont décidé de poursuivre les négociations lundi 20 janvier au ministère du Travail.

« Nous avons dit qu’il était hors de question qu’il y ait une signature ce soir [vendredi, NDLR],parce que, pour l’instant, la fédération patronale n’a pas encore présenté de texte fiable. Le projet d’accord nous sera envoyé dans le courant de la semaine prochaine », a affirmé à l’AFP Christophe Le Comte (FO).

La Fédération des magasins de bricolage (FMB), qui regroupe la plupart des grandes enseignes du secteur, propose notamment le volontariat, le doublement au minimum de la rémunération, l’attribution d’un repos compensateur. Cet engagement est annexé au décret publié fin décembre qui autorise, à titre transitoire, l’ouverture dominicale de 178 grandes surfaces jusqu’en juin 2015 et la nouvelle loi.

Mais d’emblée, avant même le début des négociations, la CGT et FO, regrettant d’avoir été mises devant le fait accompli, avaient annoncé qu’elles ne signeraient pas le texte. Les syndicats redoutent « une généralisation des ouvertures », résume Jean-Paul Horville, secrétaire fédéral de la CGT-commerce.

Pour qu’il y ait accord, il doit être signé par des syndicats ayant obtenu au moins 30 % des voix aux élections professionnelles et ne doit pas être frappé d’opposition de syndicats réalisant 50 %. En 2013, dans la branche du bricolage, la CGT a obtenu 26,94 % des voix, la CFTC 24,84 %, la CFDT 24,26 %, FO 19,96 % et la CFE-CGC 4 %. Sur « France Culture », Michel Sapin, le ministre du Travail, a expliqué le 9 janvier que les engagements des enseignes liées au décret « n’empêchaient évidemment pas d’obtenir plus de contreparties dans le cadre d’une négociation ». La CFDT a déjà évoqué le paiement du transport et des frais de garde d’enfants le dimanche travaillé.

Philippe Bertrand

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