L'Evêque visionnaire

On pouvait lire, dans le Bulletin Catholique du diocèse de Montauban n°1 du 9 janvier 2008, le commentaire de Mgr Bernard Ginoux sur la légalisation à venir du travail du dimanche :

« Une fois de plus, au nom des droits humains, au nom du respect de la liberté religieuse, les hommes et les femmes conscients de l’enjeu doivent combattre cette mesure contraire au bien social. […] L’affirmation que, seuls les volontaires travailleront le dimanche, est un leurre. La loi du marché s’imposera et, devant la menace de perdre son emploi, aucun salarié ne pourra échapper au travail du dimanche. […] Personne ne peut être dupe de ce prétendu « volontariat ». Peu à peu il n’en sera plus question : ce sera pour l’employé à prendre ou à laisser.

L’organisation du temps ne peut se faire quand, dans un famille et dans une société, personne n’a le même rythme : les enfants scolarisés et ceux qui vivent au rythme des écoles et des études se retrouveront seuls quand les adultes seront au travail. Inévitablement ce sont les personnes défavorisées qui seront contraintes de travailler le dimanche parce qu’elles sont en situation précaire. Ainsi va-t-on vers un éclatement plus grand de la cellule familiale. Il est donc urgent de s’opposer à cette institutionnalisation du travail le dimanche et les jours de fête. […]

Cette rapide approche de la question me conduit en tant que citoyen français et évêque catholique à élever une protestation ferme contre ce glissement progressif vers la légalisation du travail le dimanche et les jours de fête. Ces mesures légales semblent, en apparence, respecter la liberté de chacun mais c’est un leurre : dans un contexte économique difficile les salariés n’auront pas le choix : nécessité fait loi ! »

Laisser un commentaire