Repos du dimanche. A Brest, les magasins rebelles contrôlés

Ouest France, 24/12/12

Dans le centre-ville de Brest, plusieurs magasins ont ouvert hier avec du personnel, malgré l’interdiction au nom du repos dominical. Pour la première fois l’Inspection du travail a fait une descente et déclenché un sentiment de colère.

Dimanche matin, l’Inspection du travail a contrôlé la plupart des magasins ouverts rue de Siam à Brest. Plusieurs employaient du personnel contrairement à la loi. La Ville de Brest n’accordait en effet pas de dérogation pour ce dimanche à deux jours de Noël. Les commerces pouvaient ouvrir, à condition que seuls les gérants soient présents.

La peine encourue est de 1 500 € par employé présent. Toutefois, si les identités ont été relevées, aucun procès-verbal ne semble avoir été dressé. Et pour l’instant, l’opération ressemble plus à un rappel à l’ordre.

Depuis des années, ces commerçants du centre-ville ouvrent à l’approche de Noël malgré l’interdiction. L’an dernier déjà, le ton était monté entre la mairie et l’association des commerçants Vitrines de Brest. Mais c’est la première fois que l’Inspection du travail leur tombe dessus.

« On n’abuse pas »

« C’est rude, parce qu’on sort de trois ans de travaux tramway et qu’on n’abuse pas. C’est quand même Noël ! », témoignait Jean-Marie Ollivier, patron de quatre enseignes de vêtements.

« Je suis payée double et je récupère » ajoutait une salariée d’un autre magasin. « On est là pour faire du commerce. Travailler à deux jours de Noël, cela ne me choque pas dans la mesure où c’est exceptionnel ».

Dimanche, les enseignes de Kergaradec et du Froutven sont restées closes. Seuls Babou et Jardiland étaient ouverts. Le premier ouvre tous les dimanches sans salarié. Seule la direction dit être présente. Et le second bénéficie d’une dérogation comme toute jardinerie animalerie. La politique varie selon les villes. Les boutiques, également fermées à Quimper et Douarnenez, étaient par exemple ouvertes à Landerneau et Morlaix.

Laisser un commentaire