Travail dominical : Bricorama veut déclarer la guerre à ses concurrents

Le directeur de Bricorama est pour le moins paradoxal : tentant dans un premier temps d’enfreindre la loi et d’ouvrir ses magasins illégalement le dimanche, voici maintenant qu’il en appelle bruyamment a cette même loi pour demander la fermeture des enseignes qui lui font concurrence ! A l’époque, nous n’avons pas entendu M Bourrelier, dont le côté « grande geule » est bien connu et assumé, se battre avec le CAD contre l’instauration de la loi Mallié. Vouloir maintenant instrumentaliser la loi à son profit est d’un cynisme qui gagnerait à être moins tapageur.

Pour autant, il reste quand même une question importante : la loi Mallié a introduit dans la loi une distorsion de concurrence, qui selon nous est incontestable. En son temps, nous avions déjà dénoncé l’effet domino qu’elle induirait, par l’effet de la concurrence entre les enseignes. Comment se fait-il que la responsabilité du législateur ne puisse être mise en cause ? En effet, cette loi porte en elle même un côté discriminatoire, une rupture d’égalité entre les salariés, les entreprises, et les consommateurs, et son côté bâclé induit des « comportements inappropriés », dont ceux de M Bourrelier, qui est loin d’être le seul en cause. Baclée, rédigée sous la pression, elle porte une part de responsabilité dans les délits qu’elle fait commettre aux citoyens, par sa propre inéquité.

Il est selon nous urgent de revoir les dispositions qui encadrent le travail dominical : nous avons besoin d’une législation lisible, la plus juste et la plus simple possible, ce qui est loin d’être le cas avec le fatras réglementaro-législatif hérité de l’amendement ConfoKea et de la loi Mallié, générateurs de conflits permanents, et d’une délinquance regrettable.

Le Monde, 1/11 – article protégé

Gesticulations sans lendemain ou déclaration de guerre ? Bricorama envisage de poursuivre en justice deux de ses plus gros concurrents – Leroy Merlin et Castorama – au sujet du travail dominical.

Condamnée, mercredi 31 octobre, par la cour d’appel de Versailles pour avoir ouvert des magasins le dimanche sans disposer des autorisations nécessaires, la chaîne de magasins de bricolage s’estime victime de textes législatifs injustes…

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