Bricorama : quand les donneurs de leçon pourraient aussi en prendre…

L’AMF requiert 100.000 euros contre Bricorama

Les Echos, Juin 2012

Sur les exercices 2006, 2007, et 2008, Bricorama et son président-fondateur, Jean-Claude Bourrelier, ont donné une information imprécise, inexacte et trompeuse au marché, d’après les conclusions du collège de l’Autorité des marchés financiers et du rapporteur de la commission des sanctions.

Sur les exercices 2006, 2007, et 2008, Bricorama et son président-fondateur, Jean-Claude Bourrelier, ont donné une information imprécise, inexacte et trompeuse au marché, d’après les conclusions du collège de l’Autorité des marchés financiers et du rapporteur de la commission des sanctions. Le collège de l’AMF a requis 100.000 euros au mininum contre Bricorama, 70.000 contre Jean-Claude Bourrelier et 50.000 euros contre chaque commissaire aux comptes. Les griefs portent sur des contrats de location.

Selon la norme IAS 17, la société aurait dû fournir des informations sur le montant des engagements futurs. En outre, elle n’a pas indiqué au marché que ses contrats étaient passés avec une société civile immobilière dont Jean-Claude Bourrelier était un des principaux associés (IAS 24). Les reproches sont aussi faits aux commissaires aux comptes. Leurs avocats se sont attachés à démontrer que toutes ces informations n’étaient pas en soi pertinentes, car sans influence sur la prise de décision des investisseurs. Le président de Bricorama a rappelé qu’il faisait « l’objet d’un chantage et d’une extortion de fonds ». « Sans M. Gatty, il n’aurait pas comparu devant l’AMF », a indiqué son avocat. Jean Gatty, gestionnaire de JG Capital Management, qui détient 7,5 % des actions, serait celui qui aurait alerté l’AMF. Il fait partie des gérants de fonds qui ont empêché Jean-Claude Bourrelier de mener à bien son projet de retrait de la cote en 2007. Enfin, un avocat a plaidé l’impartialité objective de l’AMF.

En charge depuis le 1er janvier 2011 de la direction des enquêtes et de la surveillance des marchés, Sophie Baranger était à l’époque de l’offre publique d’achat simplifiée directrice des affaires comptables de l’AMF.

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