Les syndicats ruent dans les brancards

Le quotidien 25/5

C’est la jungle du capitalisme et l’application pure et dure du modèle américain n’offrant pas la moindre protection aux salariés qui est en train de se mettre en place», s’insurgent les syndicats OGBL et LCGB, qui, une fois n’est pas coutume, utilisent le même ton.

Et celui-ci est très dur pour dénoncer les velléités de la Confédération luxembourgeoise du commerce (clc) de vouloir introduire à plus ou moins long terme la généralisation du travail dominical. Selon les syndicats, qui se déclarent scandalisés, cette décision a été prise tout simplement parce que le député-maire Xavier Bettel a prêté une oreille attentive au chant des sirènes de la clc. Sans la moindre concertation sociale, sans la moindre esquisse de dialogue, cette décision est tombée du jour au lendemain. L’OGBL et le LCGB n’en reviennent tout simplement pasd’avoir été laissés sur la touche pendant que toute cette affaire se réglait dans leur dos. Ils sont d’autant plus offusqués que les conditions salariales pour le travail du dimanche n’ont pas eu la moindre occasion d’être négociées.

Alors qu’ils ont déjà dans le collimateur le député-maire Xavier Bettel, les deux syndicats pointent maintenant du doigt l’attitude de la ministre des Classes moyennes et du Tourisme, Françoise Hetto-Gaasch, accusée d’être tombée dans le panneau sans avoir pris le temps de la réflexion.
Il semblerait que dans ce cas de figure personne n’ait pris le temps de se soucier des questions de mobilité. Si les transports publics fonctionnent bien le dimanche, ils le font en suivant un horaire allégé. Les vendeurs et vendeuses contraints d’aller au boulot seront les premiers à payer les pots cassés. Selon l’OGBL et le LCGB, cette décision de la clc précarise encore un peu plus une profession qui est mal payée, au même titre que les chauffeurs de bus ou le personnel médical, les uns et les autres ayant comme autre point commun d’être obligés de se rendre à leur travail le dimanche.

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