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Robert Rochefort est le type du politicien-expert (directeur du Credoc, ça vous pose un homme, non ?) convaincu. Alors qu’il affirmait en 2007 (réunion publique soutien à Pécresse) qu’il fallait ouvrir les magasins le dimanche, sondages partiels à l’appui, puis avoir affirmé en janvier 2008 (audition Assemblée Nationale) qu’il n’était pas favorable à la généralisation de l’ouverture dominicale, puis en février 2008 (rapport au ministre de la Ville) qu’il fallait ouvrir tous les magasins de centre ville sans exception, puis pensé en 2008 que « aucun économiste ne peut dire qu’on a besoin d’ouvrir partout le dimanche », Robert Rochefort revient sur la question du travail du dimanche avec des convictions toutes neuves. Pour combien de temps ? |
L’eurodéputé MoDem Robert Rochefort membre de l’équipe de campagne de François Bayrou chargé des questions économiques, s’est prononcé vendredi contre « la généralisation de l’ouverture des magasins le dimanche » préconisée par Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat veut, s’il est réélu, « élargir les conditions d’ouverture des magasins le dimanche », selon une déclaration lue vendredi en son nom par le secrétaire d’Etat au commerce Frédéric Lefebvre.
« La généralisation de l’ouverture des magasins le dimanche préconisée par Nicolas Sarkozy est une mauvaise idée, et une très grave erreur », écrit Robert Rochefort dans un communiqué. « Ce n’est pas le temps qui manque aujourd’hui aux Français, mais l’argent, et cette mesure ne crée pas de pouvoir d’achat », fait-il valoir.
« En pratique, dans les centres-villes, les commerces alimentaires disposent depuis longtemps du droit d’ouverture dominical le dimanche matin. Beaucoup ont organisé des nocturnes pour s’adapter aux nouveaux modes de vie », rappelle l’économiste, ancien directeur du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie). Pour Robert Rochefort, « les seuls commerces qui éventuellement bénéficieront de cette mesure seront, comme d’habitude, les hyper et supermarchés, ce qui aggravera encore la situation des petits commerçants, déjà en grande difficulté ».