La CGT attend toujours les résultats de son recours au tribunal administratif

Nord Eclair, 18/12/11

À l’union locale CGT, la colère reste intacte depuis la mise en place du Puce. Début 2010, la CGT avait bataillé ferme contre son instauration.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Abdelkrim Abdesselam attend toujours l’issue du recours déposé en août 2010.
Quand le tribunal administratif examinera la demande d’annulation déposée le 3 août 2010 par l’union locale des syndicats CGT de Roubaix et environs de l’arrêté pris par le préfet le 1er février 2010 sur demande de la ville de Roubaix ? Pour le moment, on n’en sait rien. Il faisait suite au premier recours gracieux déposé le 7 juin de la même année par la CGT et rejeté par le préfet. L’espoir qu’il aboutisse est objectivement mince.
Mais à la CGT, une chose est sûre, leur avis n’a pas changé : « Ce Puce est une catastrophe pour les salariés. » Ce que n’a pas digéré le secrétaire de l’union locale, c’est « l’incohérence du maire de Roubaix. Il faut quand même rappeler qu’il avait, en communauté urbaine, voté contre la mise en place du Puce. Mais d’un autre côté, il a fait la demande d’un Puce uniquement pour sa ville au préfet. C’est complètement illogique ! » Ce décalage, la CGT l’avait soulevé dès la mise en place du Puce, et avait même réussi à créer une sorte d’union sacrée contre ces dimanches d’ouverture. On se souvient d’une conférence de presse avec autour de la table des organisations syndicales, mais aussi des représentants des commerçants, très remontés contre ce qu’ils pointaient comme une « concurrence déloyale ».

À l’époque, la CGT avait mené plusieurs actions : des manifestations pour protester, mais aussi un sondage mené du 16 au 23 février 2010. Les résultats étaient clairs : les salariés étaient dans une écrasante majorité (75,43% à McArthurGlen, 82,36% à l’Usine) contre le Puce. Ils craignaient même de venir travailler pour rien. Et les surplus de salaire ne les faisaient pas rêver.

« Les salariés ne gagnent pas plus » Sur cette question salariale, la CGT est très critique : « Dans les faits, les salariés qui travaillent le dimanche ne gagnent pas plus à la fin du mois. On leur demande de récupérer, à des moments qui ne les arrangent pas forcément. C’est « voilà ton planning, tu ne viens pas là et là, mais tu bosses dimanche ». Que peuvent répondre les vendeurs ? » Abdelkrim Abdesselam ne veut pas qu’on enferme la CGT dans une posture fermée sur le travail du dimanche : « On sait que c’est nécessaire dans les hôpitaux, chez les pompiers… mais il existe aussi beaucoup d’activités qui peuvent être évitées ce jour-là. Préservons-les ! » Ce qui n’est pas passé non plus, c’est le récent article dans le Rbx mag. Il est écrit « Faire ses courses un dimanche, un jour comme les autres ? Pas tout à fait. C’est l’occasion de venir en famille, plus détendus, de faire du lèche-vitrines, de manger un morceau en ville, de voir la ville autrement, de flâner et de rêver devant les vitrines illuminées » Le secrétaire de l’union locale n’apprécie pas du tout : « C’est idyllique, quelle bonne nouvelle, on va acheter le dimanche, comme s’il n’y avait que ça à faire en famille ! Mais est-ce qu’on pense aux salariés qui eux n’ont pas de vie de famille ce jour-là ? Franchement, ça nous a choqués. »

Laisser un commentaire