Ouverture dominicale : les salons de coiffures se disent coincés

Bordeaux Actu, 6/12/10

Le CNEC (Conseil National des Entreprises de Coiffure) a tenu à exprimer dans un communiqué son inconfortable situation face à la réglementation concernant l’ouverture des commerces le dimanche. Exclus de la réglementation, les salons de coiffure se retrouvent en effet souvent entre deux eaux.

Décembre débute. Et avec lui la frénésie de la consommation inhérente à la proximité des fêtes de fin d’année.

Pour l’occasion, nombre de magasins se permettent une ouverture le dimanche. C’est à l’approche de cette période que le CNEC a décidé de faire entendre sa voix. Au cœur du débat toujours ouvert sur le travail dominical, les salons de coiffure refusent d’être oubliés.

Une situation inconfortable

Durant l’été 2009, une loi permettait l’ouverture le dimanche à certains secteurs d’activités, notamment par la création du dispositif PUCE (Périmètre d’Usage de Consommation Exceptionnelle), celui-ci regroupant principalement des zones à fort potentiel touristique. Parmi les secteurs d’activités oubliés : les salons de coiffures. Une situation que le CNEC veut mettre en lumière. En effet, selon le communiqué, nombre d’entreprises se retrouvent face à l’incompréhension de leurs clients à ce sujet. Surtout, les salons de coiffures peuvent se retrouver dans une position ubuesque. En effet, ceux qui se trouvent au sein d’un centre commercial doivent jongler d’une part entre l’inspection du travail qui est en mesure de les pénaliser s’ils ouvrent le dimanche, et d’autre part entre les clauses du bail commercial, qui l’obligent à ouvrir quand le centre commercial est ouvert. Dans les deux cas, le salon peut être condamné qu’il ouvre ou non. 
Face à ce sac de nœuds, le CNEC tente de négocier un accord national qui, affirme-t-il, ne  » prône pas l’ouverture de tous les dimanches mais simplement un accord qui protège les salons « .

La loi d’août 2009 reste bancale

Plus d’un an après la mise en place de la loi Maillé, les avis restent modérés sur la question. Si le ministère du Travail s’en satisfait pleinement, annonçant avoir  » rempli ses objectifs « , les syndicats dénoncent les inégalités de traitement entre les salariés d’une PUCE, et ceux des zones voisines, qui n’ont droit à aucune compensations salariale obligatoire. Du côté des patrons, le bilan semble également mitigé, bien que les grands magasins se délectent de l’inscription de certaines zones en PUCE. Néanmoins, on constate toujours de très nombreuses infractions à la loi.

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