Commerce : premier dimanche pour lancer le rush des fêtes à Marseille

La Provence, 5/12/10

Les fêtes approchent, mais ce n’est pas la joie pour les fournisseurs officiels de cadeaux. En cette veille de premier dimanche du mois de décembre, où les commerces du centre vont bénéficier d’une autorisation d’ouverture – deux autres suivront – on ne peut pas dire que ceux de la rue Saint-Ferréol affichent un franc enthousiasme. N’en déplaise aux organisations patronales, qui ont fait du travail du dimanche un cheval de bataille censé relancer l’économie, les caisses ne sont pas en surchauffe. Loin de là…

« Dimanche ou pas, si les gens n’ont pas d’argent, ils n’en dépensent pas »,tranche Maude, venue « promener »à défaut de consommer. « Sur les trois dimanches de décembre avant Noël, concède Grégory le responsable de la boutique Levis, il n’y a que le dernier qui cartonne. Demain, (Ndlr aujourd’hui), on va ouvrir pour faire comme les autres. Mais sans illusion. » Et le jeune gérant de pointer « un déficit d’animation et des problèmes de sécurité », qui plomberaient la réputation de la célèbre artère.

Un peu plus bas, chez BWeep, même constat maussade : « En période de crise, on ne peut pas se permettre de rester fermé. On fait acte de présence. Mais pour ce premier dimanche, ça ne servira pas à grand-chose ». Tout dépend pour qui…. « C’est tout bénéfice pour les employés! On est payés double! », rigole un vendeur de l’enseigne Harry Landers.

Du coup, certaines boutiques, à l’instar de la parfumerie Marionnaud et de la boutique de luxe Richelieu ont carrément pris le parti de faire l’impasse. « On a fait nos calculs, indique Alexandra de Richelieu, et on préfère se réserver pour la suite ». Une option qui n’a même pas été étudiée au Centre Bourse, qui restera ouvert à 100% les trois dimanches de décembre. « On croise les doigts pour que la clientèle soit au rendez-vous, soupire la bijoutière de Trésor, décembre, c’est le mois où l’on fait une grande partie de notre chiffre d’affaires ». Rue de la République, qui entend bien tirer avantage de l’arrivée du tramway et d’enseignes cotées, comme le Starbucks, le propriétaire foncier d’une partie de l’artère (ANF) a décidé de prendre le taureau par les cornes en proposant une série d’animations tout le mois de décembre.

Hier après-midi, il s’agissait d’arroser de neige artificielle, ou plutôt de mousse biodégradable, les trottoirs. Mais le vent faisant face au canon, l’opération n’a été qu’une semi-réussite. Quand ça ne veut pas…

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