A Quimper, des caissières « volontaires d’office » pour travailler un jour férié

Nous avions largement évoqué dans ces colonnes que la « liberté » promise par le Dr Mallié n’était qu’un artifice de language supplémentaire. Les caissières de Quimper en font directement les frais, comme tant d’autres salariés en position difficile, pour qui dire non serait l’équivalent d’une démission « volontaire ».

Autre phénomène remarquable : Carrefour distribue des bons d’achat uniquement valable lors des jours fériés. Ce qui démontre à l’envie que la demande des consommateurs est tellement faible que cette chaine de la grande distrubution est obligée de les payer pour qu’ils viennent faire le courses le dimanche. Et qui paye tout cela ? Les autres consommateurs. Merci, Docteur Mallié.

Ouest France, 01/11/10

Ne pas pouvoir dire « non » : c’est ce qui est arrivé à quatre salariés du centre commercial Carrefour, à Quimper. Elles ont été désignées pour travailler ce lundi, jour de la Toussaint. Il y a encore deux ans, la direction (qui n’a pas répondu à nos sollicitations) procédait à des tirages au sort, mais elle y aurait renoncé car des syndicalistes étaient sortis du chapeau… Ce lundi, trois des caissières « désignées d’office » ont fait savoir leur colère d’être à leur poste le jour de la Toussaint. Derrière leur tiroir-caisse, elles portaient des T-shirts siglés « volontaire d’office » et un badge estampillé « Présente, mais pas volontaire ».

Les clients, « se sont montrés compréhensifs. N’empêche, ils étaient quand même là un jour férié pour faire leurs courses… », pestent les trois collègues. « C’est parce qu’on s’organise mal », sourit un retraité, le chariot rempli de victuailles. « J’avais un bon d’achat valable uniquement à cette date », ajoute une autre cliente qui indique qu’elle aurait fait ses courses un autre jour sans ce bon d’achat dans la poche.

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