Proudhon et la célébration du Dimanche (1845)

Action Française, juillet 2010

(160 pages) 9,50 €

Et à notre manière poursuivons la célébration du bicentenaire de la naissance de PJ Proudhon avec un texte dont l’actualité n’est pas pour nous surprendre et des conseils qui meriteraient d’être entendu en ces temps que l’on nous promet ouvert au débat plutôt qu’à la polémique.

Mais pouvons nous être moins ambitieux pour l’avenir de notre pays ?

Enfin, la déclaration du prince Jean sur les projets de réforme visant à banaliser le travail du dimanche. Banaliser, car de nombreux professionnels, de la santé et de la sécurité sont à l’ouvrage ces jours là pour assurer la tranquilité du repos dominical, qu’ils en soient remerciés.

« .. Mais, si le présent et le passé ne peuvent nous donner la vérité dans sa forme essentielle, ils la contiennent substantiellement, puisque la vérité est éternelle, et qu’éternellement elle se manifeste.
C’est donc encore dans les institutions détruites ou sur le point de disparaitre, comme dans les faits que chaque jour fait surgir à nos yeux, que nous devons chercher le vrai en soi, la contemplation face à face de l’absolu … »
 » Parmi les moments de l’antiquité, la législation de Moise est sans contredit celui qui a le plus occupé les méditations des savants. Quant à nous, la sublimité du système mosaique nous étonnerait, peut être, si nous ne savions qu’en vertu des lois de l’entendement humain, toute idée primitive étant necessairement universelle, toute législation primitive a du être un sommaire de la philosophie, un rudiment de la connaissance … »

« Mais comment le Sabbat devint il, dans la pensée de Moise, le pivot et le signe de ralliement de la société juive ? Une autre loi de l’intelligence nous l’expliquera. … »
 » .. Moise, ayant à formuler par voie de déduction l’ensemble de ses lois, était libre de choisir pour point culminant de son système telle idée économique ou morale qu’il eut voulu.
Il préféra la division hebdomadaire du temps, parce qu’il lui fallait un signe sensible et puissant qui rappelat sans cesse les hordes à demi sauvage d’Israel aux sentiments de nationalité, de fraternité et d’unité, sans lesquelles tout développement ultérieur était impossible.
Le Sabbat fut comme le champ de réunion ou devaient se porter en esprit tous les Hébreux, un commencement de chaque semaine; le monument qui exprimait leur existence politique, le lien qui embrassait le faisceau de leurs institutions.
Ainsi droit public et civil, administration municipale, éducation,gouvernement, culte, moeurs, hygiène, relations de famille et de cité, liberté, ordre public, le Sabbat supposait toutes ces choses, les fortifiait et en constituait l’harmonie. »

« .. Mais le temps des grands réformateurs aussi bien que des fondateurs de religion est passé pour jamais; c’est aux sociétés à s’exécuter elles-mêmes : qu’elles n’attendent leur salut que de leurs propres mains.
La vérité n’a jamais fait défaut aux hommes, mais souvent la bonne foi et le courage, pour la reconnaitre et la suivre.
Pour moi, je n’ai placé ma confiance en rien de ce qui est nouveau sous le soleil; j’ai foi en des idées aussi vieilles que le genre humain.
Tous les éléments d’ordre et de bonheur, conservés par des traditions impérissables, existent, il ne s’agit que d’en reconnaitre la synthèse, la méthode d’application et le développement.
Comment l’humanité n’y a-t-elle pas encore réussi ? C’est à l’histoire à nous l’apprendre. »

PJ Proudhon, extraits, Editions de l’herne

« … Mais la question du travail le dimanche – après celle du lundi de Pentecôte – n’est pas seulement une question économique : c’est un choix de civilisation. Ne privons pas les hommes et les femmes de notre pays du droit de se reposer, à l’issue d’une semaine de travail souvent difficile. Ne privons pas les parents et les enfants du bonheur de se retrouver en famille. Ne privons pas les croyants de la faculté de pratiquer leur religion. Ne soumettons pas nos vies à la tyrannie de l’argent-roi et du time is money.

Parce que l’homme est bien plus qu’un consommateur, parce que la vie respecte le travail, mais est aussi bien plus que le travail, sauvons le dimanche. »

Jean de France, duc de Vendôme.

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