Centrakor : l'ouverture dominicale fait débat

Où l’on découvre que les étudiants aussi, ont besoin de se reposer le dimanche…

Si un petit boulot peut être utile à l’un ou à l’autre sur le mode du dépannage temporaire, faut-il vraiment développer des modèles où les emplois sous-payés proposés par les grandes enseignes ne permettent pas toujours aux parents d’assumer la charge financière de leurs enfants, contraignant ces derniers à financer leurs études par de petits boulots, au prix d’échec scolaires ou universitaires plus importants ?

Ouest-France lundi 05 juillet 2010

« Au magasin Centrakor ouvert depuis quelques semaines, l’ouverture du dimanche fait recette, elle représente plus de 20 % du chiffre d’affaires, or selon son code d’activité APE, contrairement à d’autres commerces comme une jardinerie, l’ouverture est soumise à autorisation, expose le maire Jean-Pierre Joly.Pourtant les employés du dimanche ne sont pas les mêmes que la semaine, ce sont des étudiantes qui affirment apprécier ce moyen de participer au financement de leurs études. Alors que d’autres magasins de la même enseigne sont ouverts jusqu’à présent sans problème, l’inspection du travail demande ici une dérogation à la règle du repos dominical. Le conseil doit se prononcer pour demander au préfet d’accorder cette dérogation ».

La discussion prend une tournure générale sur le travail du dimanche : « C’est un problème politique et social, les étudiants qui travaillent en même temps que leurs études ont un taux de réussite moins élevé. La fréquentation dominicale n’est-elle pas qu’un effet d’aubaine d’un nouveau commerce ? Faut-il être favorable à un tourisme commercial du dimanche ? N’y a-t-il pas un risque d’effet boule de neige et que d’autres magasins du secteur demandent la même dérogation ? »

Par 11 voix pour, 6 abstentions et 2 contre, le conseil décide de demander au préfet une dérogation pour l’ouverture dominicale.

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