Syndicats et commerçants veulent secouer les « PUCE »

20 minutes, 19/04/2010

Manifestation à Roubaix contre l’ouverture dominicale des magasins

Autant de monde sous les banderoles que dans les magasins. Hier matin, une quarantaine de syndicalistes CGT et FO manifestaient à l’entrée du centre commercial Mac Arthur Glen de Roubaix contre l’ouverture des magasins le dimanche. Début février, la préfecture avait validé la demande du maire de Roubaix d’augmenter de cinq à dix, par an, le nombre d’ouvertures dominicales autorisées dans le cadre des Puce (périmètres d’usage de consommation exceptionnel).
« Qu’on ne nous parle pas de volontariat, peste Valérie Pringuez, secrétaire fédérale CGT-Commerce. Les magasins qui ne veulent pas ouvrir sont soumis à des amendes de la part de Mac Arthur Glen et de L’Usine [les deux centres commerciaux de Roubaix concernés par le Puce]. Dans ces conditions, comment les salariés pourraient avoir leur mot à dire ? » La crainte des syndicats, c’est de voir ces ouvertures exceptionnelles devenir une généralité et d’assister à une « banalisation du travail le dimanche ».

Lutter contre la concurrence belge
Solidaires de cette grogne, certains commerçants avaient annoncé la semaine dernière leur soutien, en dénonçant une concurrence déloyale. Mais aucun ne s’est mêlé au mouvement hier, hormis Jean Papillon, président de la Fédération des détaillants de chaussures. « C’est la mairie qui devrait ouvrir le dimanche, les gens ont davantage besoin des services administratifs que d’acheter des fringues », lance-t-il. Mais pour la mairie, ces autorisations sont simplement des tests pour lutter contre la concurrence belge. « Faux, affirme Jean Papillon. Mis à part Menin, aucune ville frontalière n’ouvre ses magasins le dimanche. »
En tout cas, hier, comme le dimanche précédent à L’Usine, les clients se faisaient rares. Leur manque de motivation pourrait vite clore le débat.

Gilles durand

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