A la veille des élections régionales, la position des candidats sur le travail du dimanche

Il est difficile de résister à certaines tentations : celle de reproduire les propos de Valérie Pécresse sur le travail du dimanche est de celles là !

Madame Pécresse se livre à un brillant exercice réthorique visant entre autre à expliquer qu’une loi qui autorise le travail du dimanche réaffirme le principe du travail dominical, ou que « la loi permet désormais de mieux encadrer cette pratique » alors qu’elle n’a fait que renforcer les pratiques illégales, qu’elle prévoirait des « contreparties et des garanties claires pour les salariés » alors que ces contreparties, quand elles existent, sont discriminatoires selon la zone de travail. Nous ignorons combien a été payé l’agence de communication qui a mis en forme cet argumentaire, mais cela n’a pas du être gratuit !

Blog CFTC Paris, 12/03/10

La CFTC PARIS a interrogé les Partis politiques sur  quatre thèmes qui intéressent particulièrement ses adhérents et ses sympathisants : l’emploi, la formation professionnelle, les transports et le travail du dimanche.

A la veille des élections régionales, voici les réponses concernant le travail le dimanche par ordre de réponse :

1 – M. Nicolas DUPONT AIGNAN, tête de liste « Debout la République » pour la région Île-de-France.

Je fais partie de ceux qui ont combattu l’extension du travail du dimanche, considérant que cette mesure risque surtout de fragiliser celles et ceux qui n’ont pas le choix ou l’envie de polluer leur week-end pour travailler davantage. Paris est très concerné par cette mesure dont il faudra surveiller de près, au cas par cas, la mise en œuvre, notamment pour empêcher les abus auxquels, hélas, elle conduira inévitablement.

2 – Mme Anne LECLERC, tête de liste »NPA », pour Paris.

Le NPA est totalement opposé au travail du dimanche.

Celui-ci s’inscrit dans la dégradation constante des conditions de travail pour les salariés, en particulier dans le commerce. Non pas que nous pensions que le dimanche, « jour du seigneur » doive être protégés pour des raisons de pratique religieuse, mais tout simplement parce qu’il s’agit pour beaucoup de salariés du seul jour de repos régulier, permettant une vie familiale, des activités, ou simplement de se reposer. C’est un acquis des mobilisations du siècle dernier.

Nous ne sommes pas dupes des discours basés sur le travail du dimanche « au volontariat ». La pression des directions, mais aussi celle du porte-monnaie, obligent bien des salariés à travailler le dimanche, ce dont ils se passeraient bien s’ils avaient vraiment le choix et s’ils étaient mieux rémunérés pour leur travail en semaine.

3 – M. Ludovic de DANNE, tête de liste »Front National », pour Paris

Concernant le travail le dimanche, il y a certes des activités qui ne peuvent s’arrêter ou qui sont spécifiquement liées au dimanche mais je ne suis pas favorable à sa généralisation. Le dimanche selon moi est un jour traditionnellement fondé sur la famille, le repos, les loisirs, la liberté…

La mondialisation ultra libérale à l’origine de la pression à la baisse sur les salaires et l’ouverture incontrôlée des frontières économiques a donné l’idée qu’il fallait faire travailler les gens le dimanche pour répondre à la crise… L’instauration du travail dominical loin d’être une solution par la croissance et l’activité, permettant soi disant d’embaucher des chômeurs,  remettrait en cause nos traditions et nos acquis sociaux en plus de créer toujours plus de travailleurs pauvres et/ou précaires.

4 – M. Jean-Marc GOVERNATORI, tête de liste « Alliance Écologiste Indépendante » pour la Région Île de France.

Le travail du dimanche est du même acabit que les soldes permanents ou la dissémination des grandes surfaces. C’est à proscrire car il faut cesser de perdre sa vie à la gagner. Choisissons la qualité de vie.

Notre projet de société repose d’abord sur un audit scrupuleux de l’utilisation des fonds publics et mettre fin aux dépenses somptuaires. Cela permettra par exemple de réduire la fiscalité sur les entreprises et les travailleurs, ce qui permettra aux unes de mieux embaucher, et ce qui améliorera le pouvoir d’achat des autres.

5 – Mme Valérie PECRESSE, tête de liste « UMP » pour la Région Île de France.

Comme vous le savez, la question du travail dominical est désormais régie par la loi du 10 août 2009. Les dispositions en sont précises : elles réaffirment le principe du repos dominical. Le dimanche n’est en effet pas un jour comme les autres, et restera un jour à part dans la semaine.

Ce principe est clair. Mais il permet aussi de prendre en compte le fait qu’avant le vote de cette loi, 7 millions de personnes en France travaillaient le dimanche dont 3,5 régulièrement. Il était de la responsabilité de l’État de répondre à tous ceux qui souhaitaient travailler le dimanche, et d’adapter notre droit du travail au monde d’aujourd’hui, aux habitudes de consommation, aux besoins de travailler plus de certains salariés.

La loi est aujourd’hui parfaitement équilibrée : elle permet des dérogations, qui sont établies selon les cas, de manière permanente, conventionnelle, ou par intervention administrative. Comme vous le savez, un certain nombre de zones en Ile-de-France entrent notamment dans ce dernier cas de figure, en raison de leur périmètre d’usage de consommation exceptionnel.

Je tiens à souligner que, comme en dispose la loi, ces zones ont été arrêtées après concertation avec les collectivités locales et les autorités concernées. J’ajoute que la possibilité de travailler le dimanche, dans ces zones, c’était essentiel à la fois pour les commerçants et les salariés concernés.

Une chose est sûre : la loi qui permet désormais de mieux encadrer cette pratique, de prendre en compte les intérêts de chacun et ainsi d’éviter les éventuels abus. Il était important qu’un dispositif sur-mesure soit mis en place, avec des contreparties et des garanties claires pour les salariés.

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La CFTC PARIS a intérrogé les Partis politiques sur  4 thèmes qui intéressent particulièrement ses adhérents et ses sympathisants : L’emploi, la formation professionnelle, les transports et le travail du dimanche.

A la veille des élections régionales, nous vous livrons les réponses reçues par ordre d’arrivée :

 

1 – M. Nicolas DUPONT AIGNAN, tête de liste « debout la République » pour la région Île-de-France.

2 – Mme Anne LECLERC, tête de liste »NPA », pour Paris.

3 – M. Ludovic de DANNE, tête de liste »Front National », pour Paris

4 – M. Jean-Marc GOVERNATORI, tête de liste « Alliance Ecologiste Indépendante » pour la Région Île de France.

5 – Mme Valérie PECRESSE, tête de liste « UMP » pour la Région Île de France.

 

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1 – En matière d’emploi, il faut bien entendu réduire le déséquilibre est-ouest qui
existe à Paris et ses proches environs, mais notre liste Debout la République porte une vision beaucoup plus large sur ce problème d’aménagement du territoire francilien. En réalité, le problème se pose à nos yeux à un autre niveau : c’est le déséquilibre entre le centre et la grande couronne qui devrait être prioritairement traité. Il est vital de créer des pôles d’emploi dans les départements de l’Essonne, du Val-d’Oise, des Yvelines et de Seine-et-Marne pour rapprocher le lieu de travail de l’habitat de millions de Franciliens. Outre que cela améliorera substantiellement le quotidien de populations qui sont traditionnellement les grandes oubliées de l’aménagement francilien, et que cela rétablira une certaine justice en terme de distribution des richesses entre territoires, une telle politique aurait des effets indirects majeurs et bénéfiques pour la résolution d’autres problématiques comme celle des transports. Une chose demeure certaine a contrario : la dilatation permanente et insensée de La Défense entraînera des problèmes de transports collectifs qui ne seront pas tenables… Concernant l’emploi à Paris intra-muros, la région doit repenser et accroître ses actions vers les TPE-PME, notamment du secteur tertiaire, avec le souci de favoriser l’activité dans une grande moitié est. Par ailleurs, il est vital, avec tous les acteurs concernés, de traduire enfin en actions énergiques et concrètes le constat sur le recul des commerces à Paris.

2 – Nous considérons que la formation est un volet essentiel pour la vitalité économique de la région capitale, notamment en temps de crise et de chômage de masse. Notre liste propose la création de 20 000 places supplémentaires d’apprentissage en 5 ans. Mais, au-delà de cet aspect quantitatif, c’est à un véritable état des lieux qualitatif qu’il faudrait procéder : validité des filières proposées, augmentation des places dans les filières où les candidats sont insuffisants pour répondre au besoin du marché du travail, meilleure articulation avec l’Education nationale, etc. Le chantier est immense ! De même, la Région devrait s’investir davantage dans la formation continue, pour contribuer à l’accompagnement des actifs déjà en activité ou en recherche d’emploi.

3 – La liste de Debout la République pour les élections régionales en Ile-de-France défend un projet différent – consultable à l’adresse : http://nda-iledefrance.fr/2010/notre-projet – à la fois plus concret, plus immédiat et moins coûteux que ceux avancés par les autres listes. Je précise que ce projet recueille le soutien de certaines associations de défense des usagers ou de leurs représentants, comme Jean-Claude Delarue, Président de la Fédération de Défense des Usagers des Transports et des Services Publics. Notre première mesure consiste à réparer les lignes de RER A, B, C et D dont l’entretien et le développement ont été notoirement négligés depuis leur lancement. Avec 2 milliards d’euros, soit dix fois moins que le projet délirant de « Grand Paris », beaucoup pourrait être fait rapidement pour améliorer très sensiblement l’offre, la qualité, la régularité et la sécurité des lignes RER concernées. Par ailleurs, DLR défend une zone unique de tarification pour le passe Navigo à 50 € (et 25 € pour le tarif réduit), ce afin d’encourager l’utilisation des transports en commun et mettre un terme à la criante injustice qui frappe les habitants de la grande couronne.

4 – Je fais partie de ceux qui ont combattu l’extension du travail du dimanche, considérant que cette mesure risque surtout de fragiliser celles et ceux qui n’ont pas le choix ou l’envie de polluer leur week-end pour travailler davantage. Paris est très concerné par cette mesure dont il faudra surveiller de près, au cas par cas, la mise en œuvre, notamment pour empêcher les abus auxquels, hélas, elle conduira inévitablement.

 

1/ L’emploi
Comme les autres Régions, l’Ile-de-France accorde beaucoup d’aides aux entreprises privées sous prétexte de développement économique et d’emploi, ou de soutien à la
recherche. Ces aides incluent des groupes du CAC40 qui pourtant licencient et auxquels le conseil régional n’a jamais demandé le moindre compte.
Le NPA propose de supprimer les subventions qui ne servent qu’aux capitalistes, de réserver les aides économiques à des structures telles que les coopératives ouvrières, et de réaffecter les millions que cela dégagera dans des actions de soutien à ceux et celles qui souffrent de la crise. Dans ce cadre, nous voulons créer :
– Un fonds de soutien aux travailleurs en lutte, notamment pour les salariés qui font grève contre des plans de licenciements ou de fermeture d’entreprise.
– Un fonds régional d’investissement, pour aider les travailleurs candidats à la reprise autogérée d’entreprises fermées ou démantelées par les capitalistes.
– Un office public régional de conseil aux salariés, à leurs représentants et organisations, pour les accompagner gratuitement dans leurs actions en justice et se porter partie civile, à leurs côtés, chaque fois qu’une décision patronale portera atteinte aux intérêts de la collectivité.

2/ La formation professionnelle
La politique du conseil régional, c’est, pour la seule année 2010 :
– 57 millions d’euros de subventions aux lycées privés, confessionnels et autres, dont plus de 15 millions au-delà des obligations légales.
– 329 millions pour des centres de formation d’apprentis (CFA) essentiellement contrôlés par le patronat, en application de la « grande priorité » en faveur de l’apprentissage fixée par la majorité PS-Verts-PCF-PG.
– La formation professionnelle des adultes (262 millions) en partie livrée en pâture à des officines privées, au détriment de la qualité.
Le NPA propose un changement de cap radical, en commençant par appliquer un principe simple : l’argent public doit aller exclusivement aux services publics. 
C’est pourquoi nous défendons :
– Arrêt des subventions aux lycées privés, reversement de ces sommes aux lycées publics.
– Priorité aux lycées professionnel (LP) publics sur l’apprentissage.
– Intégration des CFA et de leurs personnels dans le service public.
– Les missions de formation professionnelle doivent être confiées exclusivement à des organismes publics (AFPA, GRETA…).

3/ Les transports
Le PS et ses alliés ont été incapables d’appliquer leurs promesses de 2004 (gratuité pour les chômeurs, tarification plus juste…). Dans le RER, sur la ligne 13 et ailleurs, c’est toujours la galère.
La gratuité des transports collectifs est à la fois un besoin social et une urgence écologique : car si on ne diminue pas fortement la circulation automobile, il sera impossible de faire baisser les émissions de gaz carbone qui provoquent le changement climatique. Cette mesure ne coûterait que 1,5 milliard d’euros par an, soit 20 % du budget total des transports en Ile-de-France (7,5 milliards). C’est une question de choix politique. Ainsi, l’essentiel pourrait être couvert en portant de 50 % à 100 % le financement patronal du trajet domicile-travail des salariés. Et l’on peut aussi chercher du côté des plus de 30 milliards que Sarkozy et Pécresse veul
ent consacrer à leur « Grand Paris » des financiers et des
multinationales… 
Évidemment, la gratuité devra aller de pair avec des mesures fortes pour améliorer le réseau public, en particulier le désenclavement des quartiers populaires, le doublement des lignes les plus encombrées, la création de nouveaux trajets de banlieue à banlieue, et l’accessibilité totale pour les personnes handicapées.

4/ Le travail du dimanche
Le NPA est totalement opposé au travail du dimanche. 
Celui-ci s’inscrit dans la dégradation constante des conditions de travail pour les salariés, en particulier dans le commerce. Non pas que nous pensions que le dimanche, « jour du seigneur » doive être protégés pour des raisons de pratique religieuse, mais tout simplement parce qu’il s’agit pour beaucoup de salarié du seul jour de repos régulier, permettant une vie familiale, des activités, ou simplement de se reposer. C’est un acquis des mobilisations du siècle dernier.
Nous ne sommes pas dupes des discours basés sur le travail du dimanche « au volontariat ». La pression des directions, mais aussi celle du porte-monnaie, obligent bien des salariés à travailler le dimanche, ce dont ils se passeraient bien s’ils avaient vraiment le choix et s’ils étaient mieux rémunérés pour leur travail en semaine.

 

1/ L’emploi

 

Le chômage malgré toutes les promesses et agitations de l’UMP et du PS ne cesse de croître. L’emploi ne peut être libéré en France que par des mesures à la fois structurelles et politiquement courageuses.  

 

Ceci passant non pas par la seule sacro sainte croissance, ne profitant qu’à quelques uns, mais par un véritable redressement industriel, économique et social de la France. Qui nécessite une nouvelle politique fondée sur la protection et la préférence nationale et communautaires en matière d’emploi. La renégociation au niveau national et européen des droits de douanes et de la souveraineté monétaire, une révision réaliste de la fiscalité et de l’aide aux entreprises, notamment moyennes et petites en leur ouvrant les marchés publics régionaux, en proposant des avances remboursables plutôt que des subventions, en créant une aide spécifique à l’embauche du premier salarié destinée au développement des exportations. Il faut un meilleur contrôle et une lutte plus accrue contre les dérives de monstres économiques mondialistes en situation de position dominante qui étouffent les producteurs et se moquent des consommateurs, notamment aussi par la chasse aux entreprises qui délocalisent après avoir touché des subventions. Enfin l’inversion des flux migratoires, contre une immigration de travail massive que je qualifierais de néo esclavagiste au seul profit du grand patronat et des très gros actionnaires mondialistes. Le taux de chômage des immigrés est deux fois supérieur à celui des Français. L’immigration de travail est une immigration subie qui pèse lourdement sur les comptes sociaux de la Nation

 

Les Français n’ont pas peur de se retrousser les manches, voyez ce magnifique pays qui s’est construit depuis plus de 1500 ans, ils refusent tout simplement d’être sous-payés. 

 

2/ La formation professionnelle

 

Il faut enfin que les filières professionnelles et artisanales soient favorisées et protégées, par leur publicité et la revalorisation des bas salaires

 

Publicité au sens qu’il faudra tout d’abord dresser la liste des métiers en pénurie de main d’œuvre (artisanat, bâtiment, métiers d’art, etc.) et la publier dans tous les lycées de la région. Il faut aussi revaloriser l’image du travail manuel qui devrait être une fierté et non une honte. Ensuite il faut développer des contrats régionaux d’apprentissage et ce dès 14 ans qui permettront de mieux adapter les formations proposées par la Région aux réels besoins du marché du travail. Ceci devant obligatoirement être accompagné par une formation complémentaire en continue. Il est en effet primordial de garantir à un jeune apprenti qu’il bénéficiera des mêmes opportunités d’amélioration de ses connaissances et de progression de carrière qu’un jeune diplômé de l’enseignement général.

 

Les mesures régionales s’appliqueront dans le cadre de la revalorisation générale des bas salaires, prônée par le Front National. Ceci sera possible par la chasse aux énormes gaspillages que nous avons constatés dans notre région. Frais de fonctionnement exorbitants, subventions inutiles… Nous devons mieux redistribuer l’argent au service des Français et des Franciliens d’abord. Celà vaut aussi dans le domaine du logement, du social, de la solidarité…

  

3/ Les transports

 

Les transports en Ile-de-France sont selon moi saturés, dégradés, sales, et lié à une trop grande insécurité. Ceci constituant un ensemble négatif qui a déshumanisé les transports collectifs.

 

La saturation des transports publics ne peut être résolue par une augmentation simpliste du nombre de trains et de rames de métros ou par l’allongement de lignes existantes. Surtout ces 10 dernières années, l’accroissement annuel du nombre de voyageurs a été tel que la seule solution consiste à revoir totalement le plan régional des déplacements urbains pour changer l’organisation du réseau. Il faut que Paris cesse d’être un goulot d’étranglement. Pour cela, il est inutile d’instaurer des péages dignes du moyen-âge, il faut densifier la desserte inter-banlieues pour créer des contournements à Paris, routiers et ferrés. Il faut mieux desservir les zones rurales pour connecter les logements des campagnes aux zones de travail de banlieue (plateau de Saclay, La Défense, pôle de Marne-la-Vallée). Enfin il faut que s’arrête la politique dogmatique de persécution des automobilistes, et intégrer un réel développement des infrastructures routières aux plans d’investissements régionaux.

 

En terme de sécurité, il faut un renforcement des contrôles dans les trains et les gares, et une réévaluation de l’emplacement et du nombre de caméras. Progressivement il faudra remplacer les actuels agents de sécurité par une vraie police ferroviaire, dotée de prérogatives judiciaires.

  

4/ Le travail du dimanche

 

Concernant le travail le dimanche, il y a certes des activités qui ne peuvent s’arrêter ou qui sont spécifiquement liées au dimanche mais je ne suis pas favorable à sa généralisation. Le dimanche selon moi est un jour traditionnellement fondé sur la famille, le repos, les loisirs, la liberté…

 

La mondialisation ultra libérale à l’origine de la pression à la baisse sur les salaires et l’ouverture incontrôlée des frontières économiques a donné l’idée qu’il fallait faire travailler les gens le dimanche pour répondre à la crise… L’instauration du travail dominical loin d’être une solution par la croissance et l’activité, permettant soi disant d’embaucher des chômeurs,  remettrait en cause nos traditions et nos acquis sociaux en plus de créer toujours plus de travailleurs pauvres et/ou précaires.

 

 

 

Créer les conditions politiques et sociétales d’un BIEN ETRE DURABLE par : 

–          Une économie respectueuse

–          Une santé axée sur la prévention

–          Une éducation digne du 21ème siècle

–          Une écologie active pour l’écosystème et l’animal

–          Une nouvelle démocratie

 

1/ L’emploi

Dans un bon système économique, il est possible que des personnes soient sans activité quelques mois. Cette inactivité est saine si son coût est supportable pour la collectivité et qu’elle n’est pas subie par le chômeur. 

 Le chômage se résout ainsi :

–        vouloir insérer tout le monde dans un système de productivité, de compétition, est une erreur grave. Certaines personnes veulent une activité sereine ou alors simplement servir autrement, certains d’entre nous sont plus lents, s’adaptent moins facilement que d’autres. Ils s’épanouiront et serviront la collectivité par une activité associative ou rurale.

–        promouvoir les activités environnementales : ruralité, agriculture, économie verte (recyclage, isolation, économies…).

–        privilégier les petites entreprises et soutenir les initiatives de petit gabarit.

–        reconstruire le tissu commercial et artisanal.

–        mettre en relation des chômeurs ayant un projet commun.

–        réduire les charges des PME et des travailleurs par une meilleure gestion des fonds publics.

–        revoir l’éducation (privilégier le savoir être et le savoir-faire).

–    adapter la formation aux besoins des entreprises et aux desiderata des personnes.

–    faire un suivi personnalisé de chaque chômeur

–        donner plus à celui qui ne peut pas, donner de moins en moins à celui qui ne veut pas.

–        indemniser contre activité d’intérêt général après une période à définir.

–        substituer, sur une base de volontariat, la notion d’autoproduction à la notion de rémunération financière en aménageant les conditions d’acquisition d’une surface de terre à définir pour le bâti des maisons et l’autosuffisance alimentaire. Ou mieux, d’îlots collectifs en partie auto construits avec des matériaux sans pétrochimie, comme il en existe, ici et là, dans le monde, bioclimatiques avec énergie solaire. Cela constitue en soi une éducation fondamentale et une réhabilitation du travail manuel tout en assurant une partie de sa subsistance alimentaire.

 

L’aménagement du territoire est un autre élément de la résolution du problème de l’emploi. Il s’agit d’orienter vers la satisfaction de l’essentiel des besoins primaires dans une proximité telle que la nécessité de transports puissent se réduire pour une bonne part à la marche à pied, la bicyclette ou les transports en commun.

Une bonne mesure serait de réduire les prélèvements sur les revenus du travail (les charges sociales) qu’on compenserait par une taxe sur les consommations. Une taxe faible sur les produits nécessaires, une taxe forte sur les produits superflus (par exemple, le caviar ou les produits de technologie complexe remplaçables par des produits basiques et ceux fabriqués par des machines). Le travail au noir n’aurait plus de raison d’être, la gestion serait simplifiée et le travail humain serait à égalité avec les machines. Les produits locaux gagneraient en compétitivité par rapport aux produits importés. Donc moins de transports, moins de coûts, moins de pollutions…

   

2/ La formation professionnelle

Elle est indispensable et à promouvoir.

 

3/ Les transports

 

Créer un Pass Eco-mobilité unique à 56 € par mois. Mettre en place un seul billet pour les bus, trains, RER et tramways franciliens.

Rendre accessible tous les transports urbains et création d’un service de transport à la demande pour les personnes handicapées et les seniors.

Créer un métro circulaire en petite et grande couronne. Metro 24h/24 le week-end.

Développer les éco-transports pour limiter la pollution : taxi-vélos, taxi-motos, minibus électriques et mettre en place une vignette pour les poids lourds en centre ville.

Développer le co-voiturage par zone d’activité et création de centres de télé-travail.

 

4/ Le travail du dimanche

Le travail du dimanche est du même acabit que les soldes permanentes ou la dissémination des grandes surfaces. C’est à proscrire car il faut cesser de perdre sa vie à la gagner. Choisissons la qualité de vie.

Notre projet de société repose d’abord sur un audit scrupuleux de l’utilisation des fonds publics et mettre fin aux dépenses somptuaires. Cela permettra par exemple de réduire la fiscalité sur les entreprises et les travailleurs, ce qui permettra aux unes de mieux embaucher, et ce qui améliorera le pouvoir d’achat des autres.

 

 

1/ L’emploi

Face à la crise, la région doit s’engager résolument pour protéger les emplois des Franciliens. Force est de le constater, la majorité sortante n’a absolument pas pris la mesure de la situation : le budget 2010 de la région prévoit ainsi des investissements en baisse de 2 % en valeur réelle. Cette passivité n’est pas nouvelle : en 2009, déjà, la région avait appuyé bien faiblement l’effort de relance national.

J’entends rompre avec cette passivité dès le lendemain de l’élection. En 2010 et en 2011, j’engagerai un véritable plan de relance régional de 400 millions d’euros. La région investira dans l’avenir et les services publics, en finançant massivement la remise à niveau des transports, les opérations de rénovation urbaine, le déploiement du haut et du très haut débit ou bien encore les projets hospitaliers. Investir massivement, c’est en effet le meilleur moyen de protéger les emplois des Franciliens en donnant du travail aux entreprises.

Toutefois, chacun le sait, toutes les entreprises ne sont pas égales face à la crise. Les PME, les commerçants et les artisans souffrent particulièrement : faute de liquidités suffisantes, chaque commande annulée, chaque baisse d’activité peut les mettre en péril. C’est pourquoi je créerai un fonds de microcrédit économique à leur destination. Mon objectif est simple : que la région leur prête les sommes nécessaires, d’un montant souvent faible – quelques milliers d’euros – pour régler leurs problèmes de trésorerie et leur permettre de traverser la crise sans dommage.

Répondre à l
a crise, ce n’est pas seulement protéger les emplois d’aujourd’hui, c’est aussi préparer l’avenir et créer les emplois de demain. Nous mettrons ainsi en place un fonds stratégique d’investissement régional, doté de 100 millions d’euros qui entrera au capital des entreprises stratégiques de notre région. Notre but, c’est de leur permettre de se développer dans les meilleures conditions. A terme, la région revendra sa participation. Mais entre-temps, elle aura permis aux entreprises stratégiques, notamment à celles qui mettent au point les technologies vertes, de prendre leur essor.

Plus profondément encore, notre projet pour l’emploi francilien s’appuie sur un vision du développement économique pour l’ensemble de notre région. Cette vision, c’est le Grand Paris. Avec 11 pôles territoires stratégiques à développer et 1 million d’emplois de proximité à la clef, le Grand Paris est en effet le projet global qui nous manquait : il nous permettra

d’offrir la même qualité de services et de transports, les mêmes opportunités à tous les Franciliens, où qu’ils habitent en Île-de-France. Le rééquilibrage à l’Est attendu depuis des années, mais différé faute de volonté politique, va enfin prendre tournure.

Le Grand Paris, ce sera par exemple, à Saint-Denis, à Aubervilliers et à Saint-Ouen, une cité du cinéma, de l’animation, du jeu vidéo et des technologies numériques ; à la Défense, les activités financières et les services aux entreprises ; à la Cité Descartes de Marne-la-Vallée un pôle européen des métiers et technologies de la ville durable (nouveaux matériaux, éco-industries, etc.) ; à Roissy, les services aéronautiques et la logistique pour congrès et salons ; à Vélizy-Satory-Vallée de la Seine, les véhicules et transports du futur, silencieux et propres, ou encore une vallée des biotechnologies de Villejuif à Evry qui rassemblera tous les acteurs de la recherche de pointe en matière de sciences de la vie et de biotechnologies.

Permettez-moi enfin d’insister sur un dernier aspect de notre engagement pour l’emploi : l’accès à l’emploi pour tous les Franciliens et l’égalité entre les territoires passe par la révolution des transports banlieue-banlieue. Aujourd’hui, il n’est pas normal qu’un employeur mette un CV de côté parce que le candidat habite sur le RER D, pour ne prendre qu’un seul exemple. C’est pourquoi, au coeur de notre projet pour le Grand Paris, nous avons placé les transports : ce million d’emplois supplémentaires, nous voulons en effet qu’il bénéficie à tous les Franciliens, sans exception.

2/ La formation professionnelle

Avec la formation professionnelle, la région dispose d’un instrument extraordinaire pour relancer l’ascenseur social et donner chair à l’idée de promotion professionnelle et sociale tout au long de la vie. Mais là encore, elle ne s’est pas montrée à la hauteur de ses responsabilités : comme l’a souligné la Chambre régionale des comptes dans un rapport récent, nul ne sait aujourd’hui quels résultats produisent les formations gérées par la région. L’opacité est totale. Pour ne prendre qu’un seul exemple : le prix d’un CAP de fleuriste varie de 4 000 à 12 000 euros. Comment expliquer de tels écarts ? Pour l’heure, nul ne peut le justifier.

Cette absence de transparence vient renforcer les inégalités devant l’accès à la formation professionnelle. Chacun s’accorde à le reconnaître, en Île-de-France plus encore qu’ailleurs, ce sont les salariés les mieux insérés et les plus qualifiés qui bénéficient des formations. Il est donc nécessaire d’en élargir l’accès à tous ceux qui en ont besoin pour retrouver un emploi, se reconvertir ou évoluer.

C’est pourquoi, dans les six mois qui suivront l’élection, je m’engage à organiser, avec l’absence des partenaires concernés, des états-généraux de la formation professionnelle : ensemble, nous définirons de nouvelles normes d’évaluation pour plus de transparence : le coût des formations, le nombre de stagiaires, les résultats obtenus, tout cela doit être connu. Je souhaite également qu’à l’avenir, une formation où les intervenants ne sont pas, pour moitié au moins, des professionnels, ne puisse plus être financée, sauf exception très particulière. Dans le même temps, nous travaillerons ensemble pour concentrer une partie significative de notre effort de formation vers ceux qui en ont le plus besoin.

Je pense par exemple aux chômeurs, aux femmes qui veulent reprendre une activité professionnelle, mais aussi aux salariés frappés par la crise : je souhaite que les services régionaux se mobilisent immédiatement pour garantir à chaque Francilien confronté au chômage partiel ou au chômage technique qu’il pourra, durant ce laps de temps, bénéficier d’une formation. Celle-ci lui permettra d’acquérir de nouvelles compétences dans son domaine d’activité ou de préparer sa reconversion. Une chose est certaine : je souhaite qu’un salarié ait toujours une solution pour préparer l’avenir.

Cela suppose de réorienter nos formations vers les métiers de demain. D’ores et déjà, nous connaissons non seulement les secteurs qui manquent de personnels, mais aussi les viviers d’emplois futurs : je pense par exemple aux professions médico-sociales, où la pénurie règne d’ores et déjà, alors même que les besoins ne vont cesser de progresser.

La région doit réagir et mobiliser l’ensemble de l’appareil de formation. Cela veut dire deux choses : développer les formations initiales et les rendre plus attractives, en triplant le nombre de bourses pour les jeunes qui s’engagent dans ces carrières ; mais aussi utiliser la formation professionnelle, par exemple pour former les professionnels de santé au dépistage et à la prise en charge des maladies neuro-dégénératives. Pour l’heure, il n’en est rien : malgré les engagements du plan Alzheimer, la région n’a pas ouvert de nouvelles places de formation.

La même passivité se retrouve en matière d’apprentissage. L’Île-de-France est actuellement au 16ème rang des régions en nombre d’apprentis pour 100 jeunes de 16 à 25 ans. Le candidat sortant s’était engagé à atteindre les 100 000 apprentis en 2010 : nous sommes encore très loin du compte, puisqu’ils sont 76 000 environ. C’est une faute, car l’apprentissage et l’alternance sont la meilleure manière de ménager une transition douce entre le monde scolaire et universitaire d’un côté et le monde universitaire de l’autre et de faire ainsi disparaître l’obstacle du premier stage ou du premier emploi.

C’est pourquoi nous proposons de doubler le nombre d’apprentis et de faire de l’alternance le véritable passeport pour l’emploi, du CAP à Bac +5. Comment ? En développant l’offre en CFA, en créant de nouvelles sections de BTS en alternance, en développant l’alternance ou l’apprentissage dans l’enseignement supérieur aussi, et en mettant l’accent sur les métiers en tension et d’avenir : métiers de l’habitat durable et des énergies renouvelables, carrières sanitaires et sociales…

Par ailleurs, nous encouragerons le développement d’un véritable partenariat gagnant-gagnant entre les formations et les entreprises, en leur permettant de valoriser l’expérience des salariés de plus de 55 ans : ceux-ci pourront avoir une activité rémunérée de formateur à temps partiel, à la condition qu’en retour, l’entreprise recrute des apprentis. De plus, nous créerons un système de « bonus-malus » sur les aides régionales aux entreprises en fonction de leur nombre de salariés en alternance qu’elles accueillent.

3/
Les transports

La vie quotidienne des Franciliens est la colonne vertébrale de notre projet. C’est pourquoi nous avons fait des transports notre priorité absolue : la dégradation de la qualité de service et l’absence de nouvelles lignes frappent directement les Franciliens, à tel point que la question des transports est aujourd’hui devenue un enjeu de santé publique, comme viennent de le montrer deux études successives.

C’est pourquoi j’entends rompre avec l’indifférence qui a régné à ce sujet jusqu’ici : mon projet s’organise autour d’un principe simple, le respect de l’usager.

Respecter l’usager, cela veut dire d’abord faire de la qualité de service un impératif absolu. C’est pourquoi dans les deux prochaines années, 400 millions d’euros supplémentaires seront investis dans le cadre d’un plan d’urgence : régularité, sécurité et confort en seront les trois maîtres-mots. Concrètement , je souhaite accélérer la modernisation du matériel roulant, réaliser les travaux de signalisation et d’aiguillage nécessaires pour rendre le trafic plus régulier et remédier enfin aux retards à répétition.

Respecter l’usager, cela veut aussi des tarifs qui reflètent la qualité du service rendu au voyageur. C’est pourquoi j’ai proposé qu’un dédommagement soit prévu en cas de retard systématique sur une ligne : le taux de retard, à l’avenir, ce sera aussi le taux de réduction sur l’abonnement. Nous avons une obligation de résultat.

Je souhaite également des tarifs plus justes. 152 tarifs, c’est trop, plus personne ne s’y retrouve. Nous remettrons donc à plat l’ensemble des tarifs au sein d’une commission qui comprendra des représentants des usagers, pour en finir avec les aberrations comme Vincennes ou La Défense, mi-zone 2, mi-zone 3, qui doivent disparaître rapidement . Nous créerons également un Pass Navigo intelligent qui permettra par exemple de faire commencer son abonnement n’importe quel jour du mois, de gérer automatiquement les changements de zone et qui appliquera systématiquement le meilleur tarif.

Respecter l’usager, c’est également garantir sa sécurité. Depuis 3 ans, la région s’est désengagée de la vidéoprotection dans les transports. C’est inacceptable : j’en ferai une priorité, en développant la vidéoprotection directement reliée à la police des transports, que ce soit sur les quais, dans les gares, les bus ou la 1ère rame de chaque train. Je créerai également un système « alerte agression par SMS » pour que les Franciliens puissent prévenir rapidement et discrètement la police des transports lorsqu’ils sont témoins impuissants de faits de violence.

Respecter l’usager, c’est enfin mettre le service au coeur de nos transports. A mes yeux, la rénovation et le réaménagement des gares doivent être les symboles de cette révolution : aujourd’hui, les gares sont inconfortables, souvent peu sûres et l’on n’y trouve bien peu de commerces et de services. Il en va tout autrement à l’étranger : nous devons nous inspirer de ces exemples, en rénovant les 100 gares les plus fréquentées et les plus dégradées. Mon objectif, c’est d’y garantir la sécurité et le confort des voyageurs, tout en y installant des commerces ouverts tôt le matin et tard le soir. A proximité, je souhaite que l’on construise systématiquement des « crèches zéro trajet », pour faciliter la vie des familles qui n’en peuvent plus de courir d’un point à un autre.

Respecter l’usager, c’est enfin créer les lignes banlieue-banlieue qui nous manquent tant. C’est tout l’objet du Grand Paris, qui est la clef de voûte de la révolution des transports que nous appelons de nos voeux : c’est en effet l’occasion de réaliser enfin les 21 projets prioritaires de liaison banlieue-banlieue que le candidat sortant à laisser patienter dans les cartons depuis 12 ans. Avec ces 21 projets et grâce à la double boucle du futur métro automatique qui desservira la petite et la grande couronne, nous aurons enfin une vraie toile d’araignée banlieue-banlieue.

Un seul exemple : aujourd’hui, pour aller de Massy à Evry, il faut une heure. Pourtant, cela ne représente qu’une vingtaine de kilomètres. Mais cela fait dix ans que la construction de la tangentielle Sud est constamment retardée : ce sont ces projets qu’il faut débloquer, pour permettre aux Franciliens de perdre moins de temps dans les transports et de regagner en qualité de vie.

Permettez-moi enfin d’aborder un dernier point : la place de la route. Rares sont les candidats qui osent s’exprimer à ce sujet. Pourtant, des millions de Franciliens n’ont de choix que de prendre leur voiture pour aller travailler chaque matin, faute de liaisons banlieue-banlieue. Nous devons agir pour eux. C’est pourquoi, sur les 81 tronçons assez larges des grands axes, nous voulons créer une voie de plus pour rendre le trafic plus fluide. Cette voie supplémentaire sera réservée aux bus, aux taxis et au covoiturage.

Nous avons rencontré les sociétés d’autoroute pour nous assurer de la faisabilité du projet : c’est possible, avec des travaux qui dureront moins d’un an et qui ne perturberont pas la circulation. Car cet élargissement a été prévu dès la construction de ces voies ; regardez la taille du terre-plein central sur l’A86 : il y a largement de quoi faire une voie de plus ! Cette possibilité, la Région ne l’a pas saisi depuis 12 ans, alors qu’elle permettrait, dans un premier temps, très rapidement, de changer le quotidien de ceux qui, tous les matins, prennent l’A86 et la Francilienne.

4/ Le travail du dimanche

Comme vous le savez, la question du travail dominical est désormais régie par la loi du 10 août 2009. Les dispositions en sont précises : elles réaffirment le principe du repos dominical. Le dimanche n’est en effet pas un jour comme les autres, et restera un jour à part dans la semaine.

Ce principe est clair. Mais il permet aussi de prendre en compte le fait qu’avant le vote de cette loi, 7 millions de personnes en France travaillaient le dimanche dont 3,5 régulièrement. Il était de la responsabilité de l’Etat de répondre à tous ceux qui souhaitaient travailler le dimanche, et d’adapter notre droit du travail au monde d’aujourd’hui, aux habitudes de consommation, aux besoins de travailler plus de certains salariés.

La loi est aujourd’hui parfaitement équilibrée : elle permet des dérogations, qui sont établies selon les cas, de manière permanente, conventionnelle, ou par intervention administrative. Comme vous le savez, un certain nombre de zones en Ile-de-France entrent notamment dans ce dernier cas de figure, en raison de leur périmètre d’usage de consommation exceptionnel.

Je tiens à souligner que, comme en dispose la loi, ces zones ont été arrêtées après concertation avec les collectivités locales et les autorités concernées. J’ajoute que la possibilité de travailler le dimanche, dans ces zones, c’était essentiel à la fois pour les commerçants et les salariés concernés.

Une chose est sûre : la loi qui permet désormais de mieux encadrer cette pratique, de prendre en compte les intérêts de chacun et ainsi d’éviter les éventuels abus. Il était important qu’un dispositif sur-mesure soit mis en place, avec des contreparties et des garanties claires pour les salariés.

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