Ce que la science confirme : le repos renforce les fonctions supérieures du cerveau

La science démontre que le repos est essentiel pour les fonctions supérieures du cerveau. Cette découverte est, selon le Figaro, « l’une des plus grandes découvertes neuroscientifiques de cette dernière décennie ». En clair, un type qui travaille en permanence se reduit de plus en plus à ses fonctions animales.

Loin de nous de penser qu’un vilain complot politico-mercantile voudrait transformer tout un chacun en zombie par le moyen de lois malfaisantes. Quoi que…

En plein débat social, moral, culturel et spirituel autour du repos dominical, le débat scientifique apporte également sa pierre à la réflexion. En mai dernier la presse s’est fait l’écho de recherches remarquables.

Que fait le cerveau humain quand il n’est pas stimulé par des demandes extérieures ? Que fait-il quand il se repose, quand il vagabonde, rêve, quand vogue l’imagination ? Rien ? Non ! Paresse-t-il ? Pas davantage ! Il « travaille souvent avec une grande rigueur», observe le Dr Kalina Christoff, directrice du laboratoire de sciences neurolo­giques de l’université Bristish Columbia de Vancouver. Elle a dirigé des travaux à partir d’images obtenues par résonance magnétique nucléaire (IRM), d’après l’observation d’images du cerveau en deux ou trois dimensions. Ces travaux ont été publiés dans la revue PNAS de l’Académie des sciences américaines.

Le Figaro du 15 mai 2009 note ainsi : « Le fait que certaines régions du cerveau “travaillent” plus quand le sujet n’est pas concentré sur une tâche précise est l’une des plus grandes découvertes neuroscientifiques de cette dernière décennie. »

La zone du cerveau appelée cortex préfrontal moyen serait ainsi beaucoup plus active lorsque le sujet n’est pas concentré sur une tâche précise. Où se situe-t-elle ? C’est la partie antérieure du lobe frontal du cerveau, située en avant des régions prémotrices. Elle est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures, comme le langage, la mémoire, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives. L’AFP précise que les rêveurs résolvent plus facilement des problèmes complexes car leur cerveau est beaucoup plus actif et performant.

Les hypothèses sont nombreuses pour expliquer ce qu’un grand neurologue américain Marcus Raichle avait, il y a plus de dix ans, déjà montré. Pour l’un des pères de l’IRM, quand des personnes sont en état de repos, certaines régions de leur cerveau sont activées, ce que rappelle Angela Sirigu, chercheuse au centre de neurosciences cognitives du CNRS à Lyon.

Reste à savoir pourquoi certaines zones de l’encéphale sont activées plutôt que d’autres. « Il y a plusieurs hypothèses, poursuit la chercheuse. L’une d’elles stipule que le sujet au repos dirige plus son attention vers l’intérieur que vers l’extérieur. » Hypothèse pas encore validée mais la nouveauté de l’étude canadienne a le mérite d’avoir identifié le cortex préfrontal moyen comme étant la zone la plus stimulée quand le sujet passe d’une pensée à l’autre.

Intéressante trouvaille vraiment. Dans cette lumière, on pourrait avancer que le dimanche, jour de l’intériorité avec son repos spirituel proposé à tous le même jour, participe bien à la mise en valeur de la plus grande dimension de l’homme, son esprit. Le dimanche, jour de l’homme? Oui bien sûr, car stimulant sa plus haute part d’humanité. Si la science le dit …

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Le Figaro Science, 12/06/09

Des chercheurs canadiens viennent de montrer que le cortex préfrontal est plus actif quand le sujet est au repos.

Voilà peut-être de quoi faire réfléchir certains enseignants qui prennent pour des cancres leurs élèves distraits ou rêveurs. Alors que ce sont certainement ceux qui réfléchissent le plus ! Une étude publiée dans la revue de l’Académie des sciences américaine, les PNAS, montre que, contrairement aux idées reçues, la rêverie stimule le cerveau.

Ces travaux ont été menés à partir d’images obtenues par résonance magnétique nucléaire (IRM) qui permettent d’avoir une vue en 2D ou 3D. Les chercheurs canadiens ont observé que plutôt que de «ralentir» le cerveau, le fait de rêvasser lui permet au contraire de résoudre des problèmes complexes. Une donnée intéressante quand on sait que l’être humain passe environ le tiers de son temps à être dans la lune. «Quand il n’est pas stimulé par des demandes extérieures, le cerveau humain travaille souvent avec une grande rigueur», observe le Dr Kalina Christoff, directrice du laboratoire de sciences neurolo giques de l’université Bristish Columbia de Vancouver, qui a dirigé les travaux. Le fait que certaines régions du cerveau «travaillent» plus quand le sujet n’est pas concentré sur une tâche précise est l’une des plus grandes découvertes neuroscientifiques de cette dernière décennie. La partie du cerveau en question s’appelle le cortex préfrontal moyen. Il s’agit de la partie antérieure du lobe frontal du cerveau, située en avant des régions prémotrices. Elle est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures, comme le langage, la mémoire, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives.

Plusieurs hypothèses

«Il y a plus de dix ans, Marcus Raichle, le grand neurologue américain et l’un des pères de l’IRM, avait montré que, quand des personnes sont en état de repos, certaines régions de leur cerveau sont activées», explique Angela Sirigu, chercheuse au centre de neurosciences cognitives du CNRS à Lyon. La grande question est de savoir pourquoi certaines zones de l’encéphale sont activées et d’autres non. «Il y a plusieurs hypothèses, note la chercheuse. L’une d’elles stipule que le sujet au repos dirige plus son attention vers l’intérieur que vers l’extérieur.» Mais elle n’a pas été encore validée. La nouveauté de l’étude canadienne est d’avoir identifié le cortex préfrontal moyen comme étant la zone la plus stimulée quand le sujet passe d’une pensée à l’autre. Autrement dit quand il rêvasse…

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