Eragny : le patron du Grand Cercle demande la médiation du gouvernement

On voit déjà mieux où le Grand Cercle voulait en venir : la vraie-fausse séquestration aurait du servir de prétexte à un grand show politico-médiatique, une tragédie dont le sort serait heureusement réglé par un ministre compatissant (il n’en manque pas, habitués au soutien des délinquants économiques), intervenant in extremis après un suspense haletant, pour régler miraculeusement un conflit créé de toutes pièces. Wolverine n’aurait eu qu’à bien se tenir.

La ficelle était un peu grosse, mais si la coup de la vraie-fausse séquestration n’avait pas été éventée, elle aurait fort bien pu être efficace. N’est pas Tonton Carabistouille qui veut !

« Je ne vais pas partir en confrontation avec mes salariés, je les connais depuis des années. Je demande une médiation, une réunion entre le gouvernement, les salariés et la direction de la librairie », déclare Erik Vautrin, président du Grand Cercle à Eragny qui s’interroge à haute voix : Que va-t-il se passer dimanche prochain ? Je suis incapable de le dire ! »

Dimanche dernier, une quarantaine d’employés de la librairie indépendante du Val-d’Oise ont ouvert pour la deuxième fois, contre l’avis de leur direction, l’enseigne sous le coup d’une décision de justice interdisant son ouverture dominicale. 

Selon l’AFP, ces salariés – qui ont travaillé gratuitement dimanche – ont retenu leur patron pendant huit heures. Ce que dément aujourd’hui un porte parole de l’association des employés du Grand Cercle qui affirme que leur patron « était libre de ses mouvements ». « Nous voulions marquer les esprits sur les risques d’un plan social si nous restons fermés le dimanche ».

Erik Vautrin ne souhaite pas s’étendre sur cet épisode. Aucune plainte n’a été déposée. La direction joue l’apaisement et s’inquiète pour dimanche prochain. 
« Que va-t-il se passer dimanche prochain ? Je suis incapable de le dire, déclare Erik Vautrin. C’est pourquoi j’ai besoin de la médiation du gouvernement, une réunion tripartite entre le gouvernement, les salariés et la direction du magasin »

Et le président de la librairie indépendante du Val-d’Oise de se dire pris « entre le marteau et l’enclume ».  « D’un côté, j’ai la justice qui me dit de fermer et  je n’ai pas les moyens de payer des astreintes à Force Ouvrière, donc j’ai trouvé sage de fermer. De l’autre, j’ai mon équipe qui me dit « on veut continuer à ouvrir car c’est notre vie ». Je suis dans l’incapacité de prendre des décisions. Il me faut donc la médiation du gouvernement  »

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