Travail du dimanche: pour Chatel, «il y a urgence»

Luc Chatel en remet une couche sur la question du dimanche, répétant à l’envie que la législation serait « absurde », argument d’autant plus facile qu’il se garde bien de le démontrer, et que les « 20.000 salariés qui ont l’habitude de travailler le dimanche » seraient inquiets.

Il faut rappeler à M Chatel que ce ne sont pas 20.000 salariés, qui travaillent le dimanche, mais 7 millions (dont environ la moitié occasionnellement), en toute légalité.

Ces 20.000 salariés sont ceux qui relèvent des entreprises ouvertes illégalement, entreprises que Luc Chatel, représentant d’un gouvernement pronant la « tolérance zéro », est allé personnellement soutenir dans leur rébellion.

Et Luc Chatel ne peut ignorer que la PPL Mallié version six n’apporte aucun élément de sécurité pour les salariés dont les entreprises continueront d’être ouvertes illégalement, ainsi qu’il les encourage à le faire.

La « communication » a ses limites, tout de même.

Le Parisien, 21/12/08

Luc Chatel a déclaré que l’examen de la proposition de loi UMP sur l’extension du travail le dimanche reprendrait, dans sa forme actuelle, dans la deuxième quinzaine de janvier à l’Assemblée nationale. Invité dimanche du Grand rendez-vous Europe1-le Parisien-Aujourd’hui en France, le Secrétaire d’Etat à l’Industrie et à la Consommation, porte-parole du gouvernement, a estimé: «il y a urgence pour les 20 000 salariés qui ont l’habitude de travailler le dimanche et sont aujourd’hui dans l’incertitude pour leur contrat de travail». 

Noël se passera correctement
«Ce n’est absolument pas une généralisation, il s’agit d’assouplir la législation actuelle qui est ubuesque, absurde», a-t-il expliqué.  Concernant les fêtes de Noël dans un contexte de crise, Luc Chatel a souligné qu’il était «trop tôt pour avoir des données chiffrées. Mais certaines notes nous laissent penser que dans un environnement extrêmement morose, les fêtes de Noël pourraient se passer correctement»

La Poste reste un service public
Il a, par ailleurs, affirmé que le gouvernement assure le « maintien total des garanties du service public » de la Poste. « Il n’y aura pas pas de privatisation de la Poste » a t-il dit.  Evoquant la nouvelle société anonyme de la Poste, le ministre a indiqué: « Il y aura un apport de l’Etat, la Caisse des dépôts et de consignation nous accompagnera dans cette entreprise ».  Face aux critiques issues de la gauche sur l’avenir de cette entreprise, Luc Chatel a insisté: « La garantie, c’est une société publique, contrôlée par l’Etat ». Quant aux inquiètudes des salariés, il a dit qu’il n’y aura « aucun changement pour les personnels ».

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