Travail dominical : le texte UMP devrait être débattu mardi 16 à l'Assemblée

Nouveau rebondissement dans le dossier cacophonique de l’ouverture des centres commerciaux le dimanche : l’examen du texte, planifié, puis annulé, serait à nouveau replanifié pour le 16 décembre 2008 !

« Fait du prince », comme le notait hier Jean-Marc Ayrault ? D’un prince qui mépriserait les 80% de français qui ne veulent pas du texte Mallié ?

C’est surtout la méthode Sarkozy classique : agir d’abord, réfléchir ensuite. Deux avantages : donner l’impression que l’on fait quelque chose, et ne pas laisser le temps aux opposants de s’organiser. Et tant pis pour les « dommages collatéraux ».

PARIS, 11 déc 2008 (AFP) – Le gouvernement a décidé jeudi que l’examen de la proposition de loi UMP sur l’extension du travail dominical débuterait mardi prochain à l’Assemblée nationale si les débats sur le texte audiovisuel  se sont achevés d’ici là, a-t-on appris de sources concordantes.

La décision a été actée dans la matinée au cours du petit-déjeuner des responsables de la majorité autour du président Nicolas Sarkozy à l’Elysée, selon plusieurs participants à cette rencontre.

« Le président et le Premier ministre ont souhaité que les députés commencent à débattre du texte sur le travail du dimanche plutôt que du projet de loi de Christine Boutin sur le logement, puisque de toute façon ni l’un ni l’autre ne peuvent être examinés en entier et votés d’ici l’interruption de Noël », le 22 décembre, a déclaré à l’AFP un participant.

« Le chef de l’Etat nous a dit qu’il n’était pas question de finir le texte mais de se limiter à la discussion générale », l’examen des articles et des centaines d’amendements annoncées par la gauche sur cette proposition de loi étant repoussé au mois de janvier, a ajouté un autre.

Selon cette source, « le président ne souhaitait pas qu’on donne l’impression de reculer sur ce texte et de l’ajourner définitivement ».

Seule une prolongation au-delà de lundi des longs débats sur le projet de loi de réforme de l’audiovisuel public, contre lequel la gauche ferraille depuis plus de deux semaines, pourrait remettre en cause cette décision de l’exécutif.   frd/tp/swi/bg

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