Report de l'examen de la PPL Mallié

Le député Marc Le Fur, présent ce matin à la Convention Nationale pour le Repos Dominical, nous en informait : revenant tout juste de la conférences des présidents, à l’Assemblé, il nous confirmait que l’examen de la PPL Mallié n’était pas inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée. La discussion de ce néfaste projet de loi POURRAIT donc être reportée à 2009 (rien n’est certain).

AFP, 9/12/08

PARIS (AFP) — Le gouvernement a annoncé mardi le report de l’examen du texte controversé sur le travail dominical, programmé jeudi à l’Assemblée nationale, officiellement en raison de « l’obstruction » de la gauche contre le projet de loi sur l’audiovisuel public.

Pour l’heure, la proposition de loi du député UMP Richard Mallié est purement et simplement ajournée alors que, lundi soir encore, ce texte figurait bel et bien -à compter de lundi prochain- à l’ordre du jour transmis par le gouvernement à l’Assemblée.

Un maintien qui aurait pu être interprété comme une provocation, voire une volonté du gouvernement de passer en force sur ce texte tant décrié, aussi bien à droite qu’à gauche.

Résultat: mardi matin, à l’issue d’une conférence des présidents au Palais-Bourbon exceptionnellement longue et « athlétique », de l’aveu même du ministre Roger Karoutchi (Parlement), tant les débats droite-gauche mais aussi internes à la majorité ont été houleux, il n’était plus fait mention du texte.

Officiellement désormais, les débats sur l’audiovisuel public sont programmés jusqu’à l’interruption de Noël. L’occasion idéale pour la majorité de dénoncer une nouvelle fois « l’absurdité totale » de « l’obstruction » de la gauche, de lui faire porter la responsabilité du « blocage » de l’agenda parlementaire et de ne pas donner l’impression de reculer.

« En fait, il faudrait dire merci aux socialistes de nous permettre de sauver la face en reportant ce bâton merdeux », a reconnu mardi un député UMP, en soulignant que la fronde au sein du groupe majoritaire, qui a déjà vu une soixantaine de parlementaires publier deux tribunes contre le travail dominical, n’était pas retombée.

La décision finale devrait en fait être prise mercredi par le président Nicolas Sarkozy lui-même. Grand partisan du travail dominical, il recevra à déjeuner à l’Elysée les députés UMP et devrait leur fixer la feuille de route des prochaines semaines.

Plusieurs responsables de la majorité sont donc montés au créneau mardi pour estimer, tel le président de l’Assemblée Bernard Accoyer, qu’il faudrait donner la priorité d’ici Noël au projet de loi, « très pressant », de la ministre du Logement Christine Boutin plutôt qu’au travail dominical.

« Compte tenu du temps imparti et de la hiérarchisation des priorités pour les Français, je considère que ça a beaucoup plus de sens d’évoquer le logement », a renchéri le patron des députés UMP, Jean-François Copé.

Un argument partagé en réunion de groupe par la totalité des députés UMP, qui ont visiblement retrouvé des vertus au texte de Mme Boutin pourtant décrié ces dernières semaines. « Même Richard Mallié ne demande plus qu’on débatte de son texte avant Noël », a déclaré un participant.

Président du groupe NC, François Sauvadet souhaite lui aussi « qu’on ne cumule pas les textes lourds ».

De fait, la gauche a promis mardi de livrer une bataille encore « plus offensive et déterminée » que sur l’audiovisuel. Plus de 120 députés de gauche vont publier jeudi dans Libération une tribune, dont le titre « Repos dominical: Yes week-end! » pastiche le slogan, « Yes we can », de Barack Obama.

Mardi, des patrons, des syndicats et des politiques, dont le vice-président UMP de l’Assemblée Marc Le Fur, un des meneurs de la fronde anti-travail du dimanche, ont organisé ensemble « une convention nationale pour le repos dominical ».

« Le gouvernement est en train de perdre la bataille de l’opinion », veut croire Etienne Pinte (UMP), lui aussi opposé à toute libéralisation du travail dominical.

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Confronté à une opposition farouche, de droite comme de gauche, le gouvernement a annoncé le report sine die de l’examen du texte banalisant le travail dominical

La Tribune 09/12/2008

Les opposants au travail du dimanche ont gagné une première manche. Le gouvernement a annoncé mardi le report de l’examen du texte controversé sur le travail dominical, qui devait intervenir dans les prochains jours, officiellement en raison de « l’obstruction » de la gauche contre le projet de loi sur l’audiovisuel public. Pour l’heure, la proposition de loi du député UMP Richard Mallié est purement et simplement ajournée alors que, lundi soir encore, ce texte figurait bel et bien à l’ordre du jour transmis par le gouvernement à l’Assemblée.

Officiellement désormais, les débats sur l’audiovisuel public sont programmés jusqu’à l’interruption de Noël. La décision finale devrait en fait être prise mercredi par le président Nicolas Sarkozy lui-même. Grand partisan du travail dominical, il recevra à déjeuner à l’Elysée les députés UMP et devrait leur fixer la feuille de route des prochaines semaines.

Plusieurs responsables de la majorité sont donc montés au créneau mardi pour estimer, tel le président de l’Assemblée Bernard Accoyer, qu’il faudrait donner la priorité d’ici Noël au projet de loi, « très pressant », de la ministre du Logement Christine Boutin plutôt qu’au travail dominical.

La gauche avait promis mardi de livrer une bataille encore « plus offensive et déterminée » contre le projet sur le travail dominical que sur l’audiovisuel. Plus de 120 députés de gauche vont publier jeudi dans Libération une tribune, dont le titre: « Repos dominical: Yes week-end ! », pastiche le slogan, « Yes we can », de Barack Obama.

Mardi, des patrons, des syndicats et des politiques, dont le vice-président UMP de l’Assemblée Marc Le Fur, l’un des meneurs de la fronde anti-travail du dimanche, ont organisé ensemble « une convention nationale pour le repos dominical ». « Le gouvernement est en train de perdre la bataille de l’opinion », veut croire le député UMP Etienne Pinte, lui aussi opposé à toute libéralisation du travail dominical.

 

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