Medef et UMP font feu de tout bois sur le travail dominical


Laurence Parisot (cliché SIPA)

La question du travail dominical continue de faire polémique et les déclarations les plus variées se sont multipliées lundi 8 décembre à l’UMP comme au Medef pour souligner le bien fondé de cet assouplissement du code du Travail.
Le député-maire UMP de Lavaur (Tarn), Bernard Carayon, a ainsi dénoncé lundi « la violation provocatrice et délibérée de la loi » par le directeur du Super U de la ville, qui a ouvert l’hypermarché dimanche sans autorisation municipale, a-t-on appris auprès de l’élu.

Parisot se dit contre le refus des salariés

Bernard Carayon a par ailleurs indiqué être « favorable » à la proposition de loi sur l’ouverture des grandes surfaces le dimanche, précisant que celle-ci « ne concerne que les communautés urbaines ou les villes de plus d’un million d’habitants ». Et donc pas sa ville.
De son côté, la présidente du Medef a affirmé, lundi sur Europe 1, ne pas comprendre l’introduction dans la proposition de loi d’un droit de refus des salariés, qu’elle a qualifié de « rigidité de plus ».
« Nous avons besoin plus que jamais, en raison de la crise, de souplesse, de possibilité d’ajustement », a justifié Laurence Parisot.

« Soutenir une entreprise qui enfreint la loi »

La veille, c’est l’attitude des ministres du Travail et de la Consommation, Xavier Bertrand et Luc Chatel, qui avait fait polémique. Les deux hommes s’étaient rendus dans une librairie d’Eragny-sur-Oise (Val-d’Oise) qui ne respecte pas la fermeture dominicale à la demande des employés, selon la direction. Des syndicalistes CFTC et FO ont reproché aux ministres de « soutenir une entreprise qui enfreint la loi ».

Samedi, la CGT a elle dénoncé l’autorisation accordée aux Galeries Lafayette et au Printemps du boulevard Haussmann, à Paris, d’ouvrir un sixième dimanche dans l’année, au lieu des cinq initialement prévus.

Théoriquement programmé jeudi à l’Assemblée, l’examen de la proposition de loi sur le travail dominical déposée par Richard Mallié devrait au mieux être reportée d’une semaine, voire plus probablement à 2009. Un retard qui s’explique notamment par celui pris les débats sur l’audiovisuel public et de la nécessité d’examiner le projet de loi sur le logement de Christine Boutin.
 

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