Big brother awards : Jean François Copé

Notre jury du prix « Big Brother awards » a le plaisir de nominer cette semaine … Jean François Copé.

Son analyse pour le Figaro de la burlesque « proposition Mallié » est tellement croustillante qu’elle se passe commentaires ! Place au rire, made in RoboCop[é] !

Par ailleurs, dans un interview le même jour donné à Ouest France, M. Copé déclarait : « La première chose que m’a apprise Sarkozy, c’est qu’en politique, ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on vous donne, c’est ce que l’on prend. ». Si nous ne nous attendions pas à ce que M. Copé « fasse le don de sa personne à la France », nous sommes étonnés qu’il affiche en politique la même devise que M. Madoff en finance…

{xtypo_quote}Comment expliquez-vous cette succession de couacs, notamment au sein du groupe UMP ? 

Ah non ! Ce ne sont pas des couacs. C’est un vrai débat de société, parfaitement légitime, et en fin de compte assez bénéfique pour notre famille politique. D’accord, le débat était plutôt mal engagé, mais il a bien atterri. Cela a nécessité que chacun fasse des concessions. On est arrivé à un bon point d’équilibre. Je suis d’ailleurs certain que les socialistes ne sont pas tous au clair sur ce sujet… Je note que cette question, qui était au point mort depuis vingt ans, a beaucoup progressé grâce à nous.{/xtypo_quote}


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L’article du Figaro
L’article d’Ouest-France

Le Figaro, 18/12/08

Copé : «Le Parlement ne doit pas être un ring de catch»

Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale reproche à la gauche d’avoir donné «un spectacle ridicule» en pratiquant une «obstruction massive et brutale» sur l’audiovisuel.

LE FIGARO.- Le président de la République a dénoncé jeudi la «pagaille» politique provoquée par la gauche à l’Assemblée. Diriez-vous, selon la formule bien connue, «trop c’est trop» ? 
Jean-François COPÉ.- Je constate que l’opposition a été d’une violence inouïe, anormale et injustifiée dans l’Hémicycle. Il y a eu mercredi soir en séance des injures, des menaces physiques du député communiste Maxime Gremetz contre un député UMP, des demandes de suspension de séance injustifiées. Après trois semaines et demie d’obstruction massive et brutale contre la réforme de l’audiovisuel, la gauche a donné un spectacle ridicule et affligeant pour la crédibilité de notre Assemblée. Il est temps qu’au PS, les esprits s’apaisent, parce que l’image que les socialistes donnent aux Français est catastrophique. La sagesse commandait de renvoyer Jean-Marc Ayrault et ses amis à leurs responsabilités.

L’ouverture des commerces le dimanche ne risque-t-elle pas d’être abandonnée ? 
En aucun cas, car l’ouverture du dimanche encadrée, soumise à des conditions légales strictes, est attendue par des millions de Français, au même titre que le plan de relance dont nous débattrons début janvier. Ce texte sera débattu comme convenu à la rentrée parlementaire.

Comment expliquez-vous cette succession de couacs, notamment au sein du groupe UMP ? 
Ah non ! Ce ne sont pas des couacs. C’est un vrai débat de société, parfaitement légitime, et en fin de compte assez bénéfique pour notre famille politique. D’accord, le débat était plutôt mal engagé, mais il a bien atterri. Cela a nécessité que chacun fasse des concessions. On est arrivé à un bon point d’équilibre. Je suis d’ailleurs certain que les socialistes ne sont pas tous au clair sur ce sujet… Je note que cette question, qui était au point mort depuis vingt ans, a beaucoup progressé grâce à nous.

Dans ce contexte de crispation politique, sera-t-il possible de dégager un consensus sur la réforme du règlement de l’Assemblée, notamment sur le droit d’amendement ? 
Concrètement, je pense qu’il faut décider sur tous les textes importants d’un temps de parole global, qui préserve un large droit d’expression pour l’opposition comme pour la majorité, qui respecte pleinement le droit d’amendement et qui ne bloque pas nos institutions. Lorsque la gauche dépose plusieurs milliers d’amendements plus grotesques les uns que les autres, c’est pour bloquer le travail parlementaire, car elle a peur d’engager des débats de fond qui révéleraient ses profondes divisions et son absence totale de projets alternatifs. Je sais que la droite, en d’autres temps, faisait la même chose. Ce n’était pas glorieux non plus. Il est grand temps de changer d’époque ! Il y a urgence à réformer notre pays pour apporter des réponses à la crise économique. Le Parlement doit être un lieu de débats, et pas un ring de catch !

 

Ouest-France, 19 décembre 2008

Jean-François Copé, un sprinter contraint au marathon

Un café, vite, sans dessert. Et une confidence : « En 2017, j’aurai l’âge qu’il avait quand il a été élu. » « Il » ? Devinez ! À 44 ans, Jean-François Copé ¯ JFC pour les initiés ¯ ne cache pas son ambition : « La première chose que m’a apprise Sarkozy, c’est qu’en politique, ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on vous donne, c’est ce que l’on prend. »

Alors, il en prend.Des coups, parfois, à l’Élysée où il résiste au Président sur des sujets de société qui mettent le feu à droite. Du boulot, toujours : député-maire de Meaux, avocat deux jours par semaine, animateur de Génération France, un réseau national et proliférant de débat et de soutiens.

Fils politique de Chirac et Raffarin

Patron des 316 députés UMP, le voici au coeur de l’actualité : l’audiovisuel public dont il a présidé la commission ; le travail dominical qu’il a failli débloquer ; la fusion départements-Régions et la formation professionnelle qu’il compte « coproduire avec les députés » avant l’été 2009…

Bien vu. L’homme attire la lumière. Il adore les médias « dont la lecture m’apporte toujours quelque chose ». Son discours décontracté ne ressemble pas à de la langue de bois, même si c’en est parfois. Aucun doute, il est fort, rapide, brillant, sûr de lui. « Trop », disent ses détracteurs.

Fils politique de Chirac et Raffarin, il n’a pas le bon pedigree, en 2007, et rate le gouvernement. La présidence du turbulent groupe UMP, il la vit alors comme un lot de consolation.

Aujourd’hui, la fonction lui va mieux qu’un ministère : solidaire de Nicolas Sarkozy qu’il qualifie « d’exceptionnel », elle lui permet de « coller » au Président tout en esqui
ssant sa différence. Ainsi, il était absent de l’hémicycle pour voter l’article sur la nomination des dirigeants de France Télévisions par le président de la République.« Un marqueur », note, malicieux, un proche.

La présidence du groupe lui va mieux, aussi, qu’un secrétariat général d’une UMP« où l’on est condamné à être bloqué sur la dernière marche » par l’Élysée. C’est juste bon pour son rival Xavier Bertrand, l’encore ministre du Travail, nommé à la place de Patrick Devedjian. Rester numéro deux, ce n’est pas le genrede JFC, pressé de démontrer qu’il est « le meilleur de sa génération ».

Et il le dit. Comme un ado qui aurait encore besoin de se tanner le cuir. Pour preuve, la fronde socialiste contre la réforme de l’audiovisuel et du travail dominical l’énerve.« Minable. » « Le cauchemar socialiste. » Il voudrait même lancer une campagne sur Internet pour « démystifier cette obstruction ». Du calme : y’a plus que huit ans et demi à attendre ! Un marathon pour un sprinter…

Michel URVOY.

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