Le travail le dimanche ne sera pas payé double, dénoncent des salariés

A la « CGSD », ces salariés-mercenaires qui veulent travailler le dimanche sans considération pour le fait que leur emploi illégal tue l’emploi légal (c’est le CREDOC qui le dit), on est pas pour autant aveugle.

Ils viennent de se rendre compte – peut-être à lire travail-dimanche.com ? – qu’ils avaient été piégés par la proposition de ce carabistouilleur de Mallié ! En effet, le cas du paiement double, s’il est bien envisagé dans la proposition, est un cas improbable. Facile !

D’ici à ce que la CGSD rejoigne le CAD ? Bienvenue, Mme Hurel ! (Mme Hurel est une salariée de Planet Saturn et présidente de la « CGSD »)

Attention, Manipulation ! Le communiqué de la CGSD est un teasing. Ils organisent la semaine prochaine semble t-il une conférence de presse avenue des Champs Elysées. Ils ont arrosé d’invitations les journalistes, et même promis un service de voiturier ! Elle a les moyens, Madame Hurel ! (les moyens de l’UIMM, ou ceux du MEDEF ?!) C’est une manière d’attirer l’attention sur la conséquence d’un travail du dimanche qui serait rentré dans les moeurs, pour évacuer le débat en le concentrant sur les garanties offertes. C’est aussi une façon de se poser en interlocuteur représentant les salariés en évacuant les syndicats. A bon entendeur…

Nouvel ObservateurLes Echos 28/11/08

La Confédération générale des salariés du dimanche, qui défend le travail dominical, a reproché à la proposition de loi Mallié de « ne pas garantir le paiement double » des salariés, « malgré les promesses de Nicolas Sarkozy ».


Le travail dominical ne sera pas payé double, affirme la Confédération générale des salariés (Reuters)

La Confédération générale des salariés du dimanche (CGSD), qui défend le travail dominical, a reproché, jeudi 27 novembre, à la proposition de loi Mallié de « ne pas garantir le paiement double » des salariés travaillant le dimanche, « malgré les promesses de Nicolas Sarkozy ».
Dans un communiqué, le député Richard Mallié (UMP) assure lui que le doublement de salaire le dimanche sera bien garanti.
La CGSD affirme regrouper 2.000 salariés d’enseignes comme Castorama, Leroy-Merlin ou Usines Center pour « défendre le droit des salariés à travailler le dimanche ».
« A ceux qui veulent ouvrir le dimanche nous disons : nous sommes d’accord. Travailler le dimanche nous convient parfaitement, mais selon la formule consacrée: si nous travaillons plus alors nous devons gagner plus », explique-t-elle dans un communiqué intitulé « Travailler plus et gagner moins ».

Aucune garantie

Mais, déplore la CGSD, le texte de Richard Mallié « ne garantit pas le paiement double des salariés le dimanche et cela, malgré les promesses de Nicolas Sarkozy et les nombreuses déclarations du ministre du Travail, Xavier Bertrand ».
« Rien d’étonnant quand on sait que le secteur des magasins de meubles a obtenu une dérogation à l’ouverture le dimanche sans aucune obligation de payer double ses salariés », rappelle-t-elle.
Pour la CGSD, il « n’est pas normal qu’on fasse une loi qui laisse croire à tout le monde que le paiement double sera garanti, alors qu’il ne l’est pas ».
« Si cette proposition de loi est votée sans modification nous travaillerons plus, mais pas pour gagner plus », craint l’association.

« Le doublement de salaire est donc le minimum »

Dans un communiqué, Richard Mallié explique que « dans les entreprises où il n’y a pas de délégué syndical, ou à défaut d’accord entre les partenaires, un référendum sera organisé et les contreparties seront nécessairement un doublement de salaire et un repos compensateur ».
« Le doublement de salaire est donc le minimum », poursuit le député, « sachant qu’on laisse la liberté aux partenaires sociaux de s’entendre car on a pu constater dans certaines entreprises que des accords en cours sur le sujet prévoyaient une augmentation de 125% ou sinon un doublement du salaire plus deux jours de repos compensateur ».
La CGSD fait également valoir que « payer double un salarié du dimanche lorsqu’on réalise 30% de son chiffre d’affaires ce jour-là, c’est le minimum et c’est normal ». Elle réclame « des garanties » en ce sens.

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