Guéguerre à l'UMP

Le Point, 27/11

PARIS, 27 nov 2008 (AFP) – Christian Estrosi a reproché jeudi à Jean-François Copé d’être responsable de la fronde au sein de la majorité contre l’extension du travail dominical, s’attirant aussitôt les foudres des autres députés UMP, qui ont volé au secours de leur patron.

« Peut-être qu’au sein du groupe, ce droit à la parole que » les députés « ont souhaité ne leur a pas forcément été accordé. Il ne faut plus que cela se reproduise », a lancé sur France Info le secrétaire général adjoint de l’UMP, qui était en 2007, avant d’être nommé ministre, en compétition avec M. Copé pour le poste de patron du groupe UMP.

Que « des proches du président de la République » et des villepinistes « ensemble ressentent le besoin de s’exprimer à l’extérieur du groupe, c’est que, quelque part, nous devons réfléchir, avec Jean-François Copé, dont je reconnais le talent et l’engagement, pour que plus jamais, cela ne se reproduise », a ajouté le député des Alpes-Maritimes.

Les tribunes dans la presse des « anti-travail dominical » ne sont pas, selon lui, une expression « compréhensible » et « c’est un incident qui ne se reproduira pas ».

M. Estrosi s’en est également pris au rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP): « ça me gêne un peu » qu’il critique le projet de loi audiovisuel.

Il a de nouveau visé le patron des députés UMP en dénonçant la « coproduction » législative, concept cher à M. Copé. « Ca a été le grand mot: la coproduction … Je suis désolé, la réforme constitutionnelle n’a pas retiré le fait qu’il y a un président et une majorité qui respecte la hiérarchie du fonctionnement. La coproduction ne peut en aucun cas être l’empêchement et la paralysie ».

Des propos qui ont fait bondir les députés UMP. « C’est honteux de mettre cette affaire du travail dominical sur le dos de Jean-François », a déclaré à l’AFP Michel Raison, pour qui c’est justement grâce à « la coproduction » que les choses  avancent » sur le dossier.

« C’est un faux procès. J’ose espérer qu’il n’y a pas de volonté de déstabiliser Jean-François Copé ». a renchéri Franck Riester, « à fond derrière l’initiative » de Nicolas Sarkozy sur le travail dominical.

Laisser un commentaire