Chatel : le lapsus qui tue !

Luc Chatel n’a pas son pareil pour assurer la promotion d’une idée ou d’un projet, repassant en boucle les mêmes arguments marketing, calibrés au centième, devant tous les micros qu’il peut accrocher.

Pourtant, il lui arrive de commetre quelques bévues. En effet, alors qu’il s’éverture à rassurer, et promettre que la proposition de loi qu’il promeut ne veut aucunement remettre en cause le principe du repos dominical, il vient d’affirmer que « le dimanche doit rester un jour comme un autre ! »

Extrait de l’article du Petit Journal : Ainsi, Luc Chatel, secrétaire d’état à la consommation, dénonce l’ »absurdité » de cette législation :  » Je pense que le dimanche doit rester un jour comme les autres et, encore une fois, le but ce n’est pas de supprimer le principe (…) du repos dominical, le but c’est de s’adapter au monde d’aujourd’hui «  a-t-il déclaré sur Europe 1.

Ecrit par Damien Bouhours, le 17-10-2008 00:00

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Dans un contexte économique difficile, le ministre du Travail et le secrétaire d’état à la Consommation veulent faciliter le travail dominical.  Maintes fois évoqué, toujours suspendu, le projet crée chaque fois la polémique

Si le code du travail en vigueur prévoit qu’un jour de repos hebdomadaire soit donné le dimanche, le débat agite régulièrement la classe politique. Ainsi, Luc Chatel, secrétaire d’état à la consommation, dénonce l’ »absurdité » de cette législation :  » Je pense que le dimanche doit rester un jour comme les autres et, encore une fois, le but ce n’est pas de supprimer le principe (…) du repos dominical, le but c’est de s’adapter au monde d’aujourd’hui  » a-t-il déclaré sur Europe 1. Xavier Bertrand, ministre du Travail, souhaite que travailler le dimanche se fasse sur la base du volontariat, que la possibilité pour le salarié de refuser soit inscrite dans la loi et que les salaires soient majorés de 50%.
Les économistes affirment que l’ouverture le dimanche répond à un besoin social car beaucoup de salariés n’ont pas toujours le temps de faire leurs achats en semaine. Ainsi, en Grande Bretagne, où le travail dominical est autorisé depuis 1994, le dimanche est devenu le deuxième jour privilégié du shopping, après le samedi. Pour Luc Chatel, interrogé par le Journal du Dimanche : « Partout où les magasins ouvrent le septième jour, l’activité a été favorisée »  Certaines dérogations temporaires sont déjà accordées par le maire ou bien la préfecture et permettent l’ouverture des magasins le dimanche.

Un contexte économique et culturel hostile
A gauche PS et PC s’opposent au  projet qu’ils trouvent déplacé dans le contexte financier actuel. Pour la CFDT, le travail le dimanche provoque « la destruction de 100.000 emplois stables dans les petits commerces indépendants de centre-ville ».
Outre la peur des petits commerçants, la question de la place du dimanche dans la société française joue un rôle important dans le débat. En effet, certains voient le dimanche comme étant consacré aux loisirs et à la vie de famille et ont peur que la modification de la réglementation ne précipite un peu plus les Français dans une société de consommation sans âme ni repos.
Pourtant, selon un récent sondage*, 67% des Français accepteraient de travailler le dimanche, si on le leur proposait et si leur salaire était plus élevé –contre 59% en décembre 2007. Il semblerait donc que les mentalités évoluent dans le sens de l’assouplissement de la réglementation.
Damien Bouhours. (www.lepetitjournal.com)  vendredi 17 octobre 2008    

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