Le dimanche…. mais aussi le 14 juillet. Merci Auchan.

Il y a le dimanche, mais aussi le 14 juillet, le 15 août, le 1 et le 11 novembre. Pour un certain nombre d’enseignes, ici Auchan, le prétexte de la journée dite « de solidarité » est un bon prétexte pour faire travailler les salariés un jour férié, sans rémunération ni volontariat.

Il y a des attitudes qui payent : M. Mulliez, 77 ans, patron d’Auchan, vient de détrôner Bernard Arnault (PDG de LVMH, voir dossier Vuitton) en tête du classement Challenges des plus grandes fortunes de France 2008, grâce à la progression de 30% (environ 1 milliard d’euros) du résultat global d’Auchan. Avec une fortune estimée à 21 milliards d’euros, M. Mulliez a-t-il vraiment besoin de faire travailler ses caissières le 14 juillet ?

Des salariés d’Auchan débrayent pendant une heure

jeudi 03.07.2008, 04:57 – La Voix du Nord

Manif Auchan 14 juilletFaches-Thumesnil, V2, Englos. Les trois magasins d’Auchan ont connu hier le débrayage d’une cinquantaine de salariés chacun de 10 à 11 h. L’opération nationale fait suite au choix de l’enseigne sur la journée de solidarité.

Ils ne savent pas encore quel jour sera consacré, cette année, à la journée dite « de la solidarité ». L’an dernier, conformément au choix du gouvernement, c’était le lundi de Pentecôte. Depuis, ça a changé. L’entreprise a donc choisi. «  Lors du dernier comité central d’entreprise, il a été décidé que les directeurs des magasins auront la possibilité de choisir cette journée parmi les jours fériés », expliquait, hier, un manifestant. Soit quatre options : le 14 juillet, le 15 août, le 1er ou le 11 novembre. «  On est visiblement partis pour novembre » avance un syndicaliste à Englos. «  Rien n’est décidé, répond la direction du magasin d’Englos.

Le comité d’entreprise n’a pas encore eu lieu ». Quelle que soit la date, elle ne satisfait pas les manifestants. «  Un jour férié est payé 150 % et on travaille sur le principe du volontariat. Ce ne sera plus le cas », dénonce une gréviste. «  L’an dernier, c’était déjà un jour férié », rétorque la direction.

D’autre part, les syndicats suspectent Auchan de profiter de cette journée pour ouvrir les magasins chaque jour férié en payant le personnel sans majoration : «  Ceux qui n’ont pas fait leur journée de solidarité le 14 juillet la feront par exemple le 15 août et la direction n’aura pas à les payer comme un jour férié », explique Michèle Colmant, de la CFTC, solidaire de FO et de la CFDT.

François Poupard, directeur de Faches-Thumesnil, rétorque que son groupe a voulu suivre l’esprit de la loi (une journée plutôt qu’un compteur temps sur l’année) et que cette organisation n’a absolument pas vocation à profiter de la journée de solidarité.

L’intersyndicale – CFDT-CGT-FO et CFTC – annonçait, hier, des éventuelles suites. «  C’est un avertissement ». • G. C. et G. SG.

Laisser un commentaire