Rapport Attali : le gourou de secours

 

Sur le travail du Dimanche, comme sur d’autre sujets, Attali réfléchit comme Attila – Extrait :

[…] DÉCISION 137


Attali, gourou de secours ?

Autoriser plus largement le travail le dimanche.

Une évolution du travail du dimanche est nécessaire pour des raisons économiques et des motifs liés aux transformations sociales et culturelles de la société.

Il faut donc aujourd’hui simplifier et adapter les dispositions du droit du travail pour élargir la possibilité du travail dominical.

Une partie des salariés peut trouver un intérêt à cette forme de travail : souvent à temps partiel, mieux rémunérée, elle permet aussi des activités personnelles, familiales ou de formation en semaine.

La possibilité de travailler le dimanche doit être proposée prioritairement à certains métiers, certaines régions, certaines catégories de salariés à temps partiel qui souhaiteraient pouvoir augmenter leur nombre d’heures de travail.

Elle doit être proposée en priorité aux petits commerces de centre-ville avant de l’être aux grandes surfaces.

Les entreprises qui voudront recourir au travail du dimanche devront, obligatoirement, consulter les instances représentatives du personnel pour expliquer les raisons économiques, sociales et éventuellement culturelles d’un tel choix. Elles devront se concerter avec ces instances sur les modalités d’organisation. Les salariés qui accepteront de travailler le dimanche devront pouvoir bénéficier de réelles contreparties : salaires, formation, couverture sociale complémentaire, points de retraite, etc. […]

Commentaires :

Où sont les évaluations des impacts sociétaux de ce choix ? Quels sont les raisons économiques qui justifient ce choix, sur quelles études la Commission se base t-elle ?

Plutôt que de dire simplifier et adapter, n’aurait-t-il pas suffi de dire banaliser ?

Pourquoi renforcer la précarité de certaines catégories de travailleurs à temps partiel en les affectant au travail du dimanche ? S’agit il des étudiants qui se voient ainsi lâchés par l’Etat qui ne veut pas financer leurs études bien que ce soit fondamental pour l’avenir de la France ou des femmes seules avec enfants déjà lâchées par leur conjoint qui ne s’occupera pas des mômes le dimanche et qui devront se garder tous seuls ?

Quel est l’intérêt des salariés dont il est question ? est-il seulement économique parce que leur salaire ne suffit pas ou s’agit il d’une revendication de leur part ?

Quels sont les métiers concernés ? les régions concernées ?
 
Qui va donner les réponses à toutes ces questions ? Les lobbies comme cela s’est produit pour l’ameublement face à des parlementaires ignorants ou désinformés ?
 
A quoi sert une consultation quand c’est l’entreprise qui décidera d’ouvrir ou non le dimanche ?
 
Priorité aux petits commerces des centres ville… Voilà une idée totalement déconnectée de la réalité : la CGPME, et de nombreux syndicats patronaux du commercer a déjà protesté et refusé le travail du dimanche, ils n’en veulent pas…

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