Comparution d'Ikea devant le juge des référés

De notre correspondant à Pontoise

La société IKEA assignée à la fois par la Fédération des Employés et Cadres FO et l’Union Départementale FO a comparu hier devant le juge des référés de Pontoise qui a déjà condamné les autres enseignes. Etaient présents le directeur du magasin de Franconville et son Avocat.

Force Ouvrière a demandé la fermeture de l’enseigne sous astreinte de 300.000 Euros par dimanche. Cette astreinte plus élevée que celle demandée à l’égard des concurrents d’IKEA et s’explique par le chiffre d’affaire réalisé par l’enseigne en toute illégalité, soit entre 300 et 500.000 Euros par dimanche, selon les propres documents remis par celle-ci.

Elle n’a cependant pas indiqué quelle était la marge dégagée le dimanche alors que c’est à ce montant qu’est en général fixé le montant de l’asteinte. FO a rappelé que la société IKEA contrôle toute sa filière de la conception, à la commercialisation de ses produits et doit donc dégager une marge plus importante.

Force Ouvrière a insisté sur le fait que l’ouverture de cette société est, selon les déclarations de CONFORAMA à la presse, à l’origine de sa décision de rouvrir le dimanche après avoir fermé deux dimanche en septembre, ce qui sans doute ne correspond pas vraiment à la réalité mais lui permet de se faire passer pour victime alors qu’elle est à l’origine historiquement, par son comportement, de l’ouverture de ses concurrents le dimanche.

La société IKEA a demandé subsidiairement trois mois pour se mettre en conformité, soit en réalité un délai lui permettant de passer ainsi les fêtes de fin d’année dans l’illégalité.

IKEA a insisté en indiquant que FO a demandé l’ouverture de négociations, ce qui signifie selon elle que le syndicat accepte en réalité le travail du dimanche.

FO s’est opposé à cette demande en rappelant que ce n’est pas l’astreinte qui n’autorise pas l’ouverture mais la Loi, et rappelé que le juge ne peut autoriser qu’il soit commis des infractions pénales. FO a rappelé également que l’enseigne a eu le temps de s’organiser depuis le temps qu’elle sait que des poursuites sont engagées. Il a été encore précisé que les négociations qui s’ouvrent portent simplement sur les garanties qui seront données sur les conséquences sociales de la fermeture le dimanche et non le principe de celle-ci.

L’affaire est placée en délibéré et le juge rendra sa décision le 9 novembre prochain, soit quatre jours après l’audience qui doit se dérouler devant le Juge de l’Exécution pour voir statuer sur la demande présentée à l’encontre de la société CONFORAMA pour obtenir la liquidation de l’astreinte prononcée en septembre dernier.

Laisser un commentaire